vendredi 3 décembre 2010

L'ÉPILO-TATTOO

Si l'on me demandait de choisir, là, maintenant, c'est Karen Cheryl que je voudrais être. Oui, vous savez, la paonne qui sert de faire-valoir à Patrick Sébastien dans ''Les Années Bonheur''. Et qui a acheté son dentier à huit octaves chez un fabricant de piano. Pour ceux qui l'ignoreraient, la paonne est une dinde qui refuse de porter le deuil. Et le dentier façon Pleyel, lui, comporte 88 dents. En haut seulement.
À moi aussi, le noir ne sied pas (du verbe sièdre ... le français est tellement guilleret, parfois, que c'est un plaisir pour moi de le conjuguer élégamment). Le noir, donc, ne me sied pas. Ma couleur horoscopale, c'est le vert tirant sur le rouge : je suis née sous le cygne du perroquet, en astrologie zoologique. Tout ça pour vous dire que tout me destinait à devenir ce que je suis : femme de tête le matin et chroniqueuse le soir. Oui, le fromage n'est pas seul à pouvoir être de tête. Les femmes aussi !
Mon business, le vrai, c'est l'épilation des françaises et des français, encore que je puisse épiler aussi en portugais. Je suis polyglotte. Pas facile, vous savez. Surtout d'épiler des filles qui ne savent plus quoi inventer. Dans le genre laissez-m'en quand-même une mèche, des fois que mon fiancé me croirait née alopécique (avec la chauvitude, vous dirait la diabolique évènementielle de Poitiers). Ce qui m'a aussitôt inspiré un service totalement inédit qui supprime les poils sans les effacer : il suffit de tirer un bon coup sur la touffe et de tatouer à la place un peu de bourre tout de suite après. Limité aux aisselles pour le moment. Manquent encore trois ou quatre réglages pour le reste. C'est l'épilo-tattoo. Et quand vous levez les bras on croirait voir un tableau de Soulages, sans que ça ressemble tout à fait aux sourcils d'Henri Emmanuelli. Du poil, sans les poils, en somme, et fini d'entendre madame Denise Roussos, ma voisine, me dire qu'elle en a encore un à gratter.
Bon, je parle, je parle, et pendant ce temps le Conseil Constitutionnel de Côte-d'Ivoire intrônise le Gbagbo. Si qu'on leur aurait donné le Debré, sûr qu'il aurait eu sa tête, lui. Mais gardons-le, va, des fois que Bayrou il ferait aussi, comme Ouatara, 54% aux prochaines présidentielles. Et que l'autre se laisserait un peu aller la main pour arranger Carlito ! Du même coup, il sauverait la France, le bougre !

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