mardi 7 décembre 2010

BANIER OU BOGDANOV ?

Si que je serais madame L'Oréal, c'est ça que j'aurais fait : la même chose, m'a dit madame Annie Véa, ma voisine, qui a le fondement large comme un pot de crème du même nom, entre-nous soit dit.
J'aurais arrêté les poursuites, oui, j'aurais arrêté les poursuites, parce que c'est maladroit de laver son linge sâle en public, surtout quand tu as pas touché une lessive de ta vie. Et, en plus, dans Paris-Match ou sur la place Vendôme, devant chez Cartier, où que tu vas acheter habituellement tes broches. Non, mais ! C'est pas des endroits pour ça. Ça faisait ordinaire, pour des gens si distingués. Faire la couverture de Match après la pouffe de Ribéry ...
Sans compter, a-t-elle ajouté, que le Banier-percé, il est un peu comme Tarzan : il doit se balancer d'une Liliane à l'autre. Je me demande bien ce qu'ils ont pu magouiller ensemble, lui et la marchande de shampoings.
Vous les imaginez dans un lit, vous, madame Plastoc ? Remarquez que c'est pas les pommades qui devaient lui manquer à mamé L'Oréal. Elle avait qu'à les prendre sur le présentoir. Heureusement ! Parce qu'à cet âge-là, c'est pas à vous que je vais l'apprendre, madame Lulu, on est sèche comme une biscotte.
C'est là que j'ai eu envie de m'y exclamer, à Annie : l'est Seych ... elle ? Vous plaisantez ... ! Mais vu son niveau, elle aurait pas compris l'allusion.
Non, qu'elle a repris ! Pour moi, c'était platonique tout ça et, conclusion, le photographe on peut pas l'accuser de nécrophilie. Juste de gestes déplacés sur un corps qui aurait perdu sa dignité mais pas sa libido de fille, madame. Parce qu'il y a une justice en France, madame Plastoc, et que les gigolos malhonnêtes, on peut pas les mettre tous au gnouf, à chaque fois qu'ils t'auraient fait soi-disant un doigt. À ce compte-là, tous les automobilistes ils seraient aussi en cabane.
Mais elle avait bon goût cette femme, qu'elle a ajouté madame Véa, parce-que son putatif, il est bel homme, quoi qu'on peut y reprocher. Elle a dû en avoir de la concurrence et c'est pour ça que les enchères sont montées si haut. Elle aurait pris un des Bogdanov, ou même les deux, que personne y aurait trouvé à redire. Remarquez que comme ils sont accro-mygales, qu'on dit, les Bogdanov, ils doivent être spécialistes des toiles d'araignées ... tandis que le photographe, lui, c'était que les pellicules. C'est plus superficiel comme relation, vous croyez-pas, madame Lulu, vous qui êtes épileuse et qui connaissez l'intimité des femmes ?
Bon, qu'elle a conclu : de toute façon, folle à la messe, molle à la fesse ! On peut pas tout avoir, madame Plastoc : le beur et l'argent du beur. Qu'â ce propos, je vous quitte, parce que monsieur Cantona, mon conseiller financier, il m'a dit que je devais fermer mon compte à la banque aujourd'hui-même. Voyez, c'est là que je suis bien contente de pas être madame Bettencourt. Parce qu'elle a pas fini, elle, d'en fermer des comptes si monsieur Cantona y a dit la même chose ! Remarquez que ça la changerait du Banier qui les lui faisait ouvrir. Finalement, voyez-vous, madame Plastoc, c'est Cantona qu'elle aurait dû se taper la crème anti-rides ! Ça en aurait évité des histoires

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