samedi 18 décembre 2010

BABY-SITTING

Avez-vous déjà gardé des enfants ? Madame Dion m'a collé les siens, aujourd'hui, et, croyez-moi, des enfants de star, c'est pas n'importe quoi. Surtout ceux-là. On ne peut pas y proposer des amusements neuneux. Comme la foire de Béziers, par exemple. Vu qu'en plus, ils ont déjà une chenille et quatre barraques de chiques embarquées à bord du jet privé de leur mère. Leur faut du costaud. Du solide. Pensez, des enfants grandis à Las Vegas ! Sans quoi il vous regarderaient de haut, comme si vous êtiez  tombée de la dernière truie.
Je les avais donc installés devant la télé à regarder un film sur la procréation assistée. J'aurais pas dû. Ils m'ont tellement énervée à gueuler papa ou tonton à chaque fois qu'ìls voyaient un tube de verre, que j'ai éteint le poste pour y raconter une histoire.
C'était quand René Coty régnait sur la Gaule que j'ai commencé. Le monde entier nous l'enviait notre Gaule. Même les allemands voulaient l'avoir. ... et nous étions fiers d'elle.
La Gaule des français, mes petits, c'était quelque-chose ... loin devant celle des suisses, des espagnols et de Rocco Siffredi.
Sauf que René Coty se faisait tartir au Palais de l`Élysée. Sa pauvre femme, Germaine, avait beau y danser le mambo et y chanter ''Ta tienne'', rien ne le distrayait plus de son ennui, jusqu'au jour qu'elle lui dit : et si que vous mandiez quérir Joseph Laniel votre fidèle Président du Conseil et que vous y priiez de vous donner une fête !
Sitôt dit, sitôt fait, et quelques jours aprês, le Joseph rapplique avec le programme, genre Rina Ketty en premiêre partie, le pétomane au moment des canapés et Louise Mariano chante Georges Guétary pour le feu d'artifice.
Sur le coup, Coty est resté bouche-bée, mais Germaine y a dit : ne trouvez-vous pas, mon bon, que ça fait un peu maigre ? Et se tournant vers Laniel, elle a ajouté que le pétomane lors des canapés c'était pas assez.
Alors, ce dernier, qui voulait pas perdre la face et la vexer, y a suggéré : que diriez-vous, m'mame Maimaine, si j'ajoutais un contorsionniste ou un avaleur de sabres ?
C'est ça, c'est ça, qu'il s'est aussitôt mis à crier, Coty, qu'avait pas perdu la tête, un avaleur de sabres ! Et tant que vous y serez, Laniel, vous en profiterez pour lever une nouvelle taxe !
Comment ça qu'il a demandé l'autre, une nouvelle taxe ?
Et bien sûr, eh, patate : la taxe sur l'avaleur ajouté !
La T.V.A venait de naître.
Une autre, une autre, qu'ils se sont mis à hurler, les petits anges ! J'y ai dit o.k, la prochaine fois que vous viendrez je vous ferai celle de Sarko, de Béberte, de Fillon et du Bouclier Fiscal ...

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