Pourquoi les mannequins défilent-elles toujours en tricotant des pieds et sans jamais décroiser les cuisses ? Êtes-vous pour, contre, ou sans opninion ?
Nous, au ''Club de Couture Jean-Paul Galiano'', primo, nous avons notre opinion, on le comprendra. Opinion sur rue - vous me l'enlevez de la bouche - parce que nous sommes de vrais femmes du peuple, nous, n'en déplaise à la Ségolène qui se croit l'abbé Pierre, maintenant ... la bée piètre, oui ! Et secundo nous sommes franchement contre cette autre forme d'avilissement de la jeune-fille qui en prend déjà plein la gueule avec la ferraille qu'on t'y colle dans le bec pour redresser les dents.
C'est Boniface Mortimer qui est notre porte-parole et qui vous dirait que si ces pauvres filles ne désserrent jamais les cuisses, c'est pour cause qu'on leur remet leur chèque avant le défilé. Et comme jamais aucune robe n'a de poche, elles sont bien obligées de le coincer, le chèque, où qu'elles peuvent pas le laisser échapper. C'est logique mais insoutenable, vous l'avouerez. Surtout si que le chèque serait en bois.
Donc nous sommes parties en campagne, pour que les mannequins soient désormais payées par virement bancaire et nous avons rédigé une lettre ouverte à madame Bruni, qui a vécu ce drame pendant si longtemps, lui demandant d'intercéder pour que ces malheureuses soient, elles-aussi, à même de marcher normal.
Oh ! Astre flamboyant, qu'on a commencé, parce qu'il faut l'interpeller maman, vu qu'elle est sollicitée pour ceci ou pour celà, sans arrêt. Oh ! Astre flamboyant, donc ... vu qu'elle incarne aussi la luminosité de la femme aux côtés d'un chef de l'état un peu coincé du fond ... non, vous trouvez-pas ?
Sans compter que, comme le dit Boniface, du moment que c'est un Président de la République qui la fait reluire, elle doit briller mieux que nous. Avec nos bacs moins quatre qui se contentent de nous limer sans jamais nous lustrer du tout. Alors qu'un petit coup de brosse, pour terminer, ça n'a jamais tué personne !
Mais, finalement, elle a eu un scrupule, Boniface, en se demandant si c'était pas l'inverse et si que ce serait pas elle, la soprano, en fin de compte, qui l'allumerait grave, à petit briquet.
Donc, finalement, dans le doute, on s'est dit que ce serait plus facile de s'adresser à la phosphorescence charentaise sans risquer de se tromper. Et donc, on a marqué : Oh ! Étoile du Bergé.
Oh ! Étoile du Bergé, toi qui comprends tout ! La souffrance de ton peuple ! Oh ! toi le souverain peuplier ! La rose du rosier ! La roseur à rosée ! Vois à tes pieds de biche ... tu trouves pas que ça y fera un peu hold-up, non ? que j'ai interrompu Boniface ... et alors, tu préfères que j'y mette pied d'estale ? tu vas pas m'arrêter à tous les détails. Vois à tes pieds, tout court - c'est bien pour faire plaisir à ma copine - sur les passerelles discriminatoires de l'expression antidémocratique de la frivolité bourgeoise, tes pauvres esclaves sous-alimentées se meurtrir l'en-dedans des cuisses, pour préserver leur P.I.B . Vois, oh, recours suprême du prolétariat de nos tristes campagnes ruineuses ... pourquoi t'as pas mis ruinées, j'y ai demandé à Boniface ? T'occupe, qu'elle m'a répondu : elle comprendra ! Vois, auguste petite mère des faibles, ces cris qui montent de leurs gosiers ... alors là, j'y ai dit, c'est trop fort, à Boniface : les cris, ça crie, ça se voit pas. Et elle m'a répondu, t'en fais pas, attendons la réponse ...
Quatre jours après, on a reçu un mot de son chef de cabinet, au peuplier de Poitiers : après enquête de ses conseillers en défilement et frottitude et consultation de sa base, madame Majesté vous fait savoir que si toutes ces épouvantails défilent le cul serré, c'est question de pas gêner les invités des premiers rangs si des fois qu'elles pèteraient.
Alors, Boniface qui veut vraiment pas en démordre de son idée, m'a dit : dans ces conditions, c'est le rouleau de papier-cul qu'elles doivent tenir coincé.
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