mercredi 12 janvier 2011

BOLIVAR ACADÉMIE

Avec Régis Debray à l'Académie Goncourt, voilà au moins un (ancien ?) communiste qui restera pas à jouer au scud-au-cul nord-coréen sur le trottoir , maintenant que la Buffet va devoir licencier les gardes rouges que le P.C.F peut plus payer.
C'est la veuve Mitterand, la légitime, qui doit jubiler, vu qu'elle a jamais pu s'en passer, du fils que Bolivar et Che Guevara se sont fabriqués sur un sac de café, un soir qu'ils avaient sifflé un cocktail Molotov ensemble. Et déjà que je lisais peu de prix littéraires, je crois que, là, c'est bien terminé. Du moins en ce qui concerne le prochain Goncourt, qui devrait être, selon toute vraissemblance, attribué à Bernard Thibault pour ''Je connais la moujik''. Parce que je pense qu'avec son dernier roman ''Le thermostat d'Adolf'', Le Pen est grillé à l'Académie : il ferait probablement un four s'il le proposait à Debray.
J'en discutais avec Barbara Cartland, pas plus tard qu'hier. Je suis allée me recueillir sur sa tombe, en effet, vu qu'âgée comme elle est, elle parle plus qu'allongée et Boris Vian achevait justement d'y cracher dessus, of course, sur la tombe, quand je me suis présentée.
Nous étions donc tous les trois, quand soudain, rapport à Barbara, bien sûr, un aigle noir est venu se poser. Lentement, les ailes déployées. Et il nous a dit, appelez-moi Condor, vu que yé soui soud-américan. Incroyable, non ? Mais nous avons tout de suite compris que nous avions affaire à un aigle fin. Plus fin que les autres. Un gros poisson en tout cas.
Et il a commencé de becqueter avec nous, vu que les condors, comme les aigles, ont la bouche cornée et qu'on peut pas dire qu'ils sont équipés de la même manière que nous pour causer. Donc, il a commencé à becqueter que ceci, que celà, que Castro n'avait jamais été fidèle qu'à loui-même, que Pinochet youait dou hochet et qu'Evita Peron s'était jamais fractouré el péroné. Rien que des salades latinos, quoi ! La salsa, qu'ils appellent.
Sauf qu'à un moment il s'est mis à parler de Debray et de sa théorisation de la médiologie. D'une voix de fossé, vu la profondeur du sujet.
La médiologie, j'ai fait comme vous en ce moment : j'ai fait semblant de connaître. Rapport que je voulais pas perdre la face ... on sait jamais avec les grands rapaces qui se nourrissent que de restes humains.
Et il a proféré (parce que Condor sait, évidemment) : Debray il a touyours vécou dans l'équivoque. C'est dou moment qu'oun dé ses potes y a faxé que l'Amérique-dou-Soud il était el paradiso des gauchos qu'il a débarqué en Bolivie. Sauf qu'il avait remplacé lé caballo par l'intégrale dé l'oeuvre dé Luis Althouser. Et c'est comme ça qu'il s'est fait coffrer, el amigo dé la tantina Daniella.
Deuxième erreur, qu'il a enchaîné, le St-Jean bouche de condor, il s'est touyours imaginé, el Debray, que la vieja fripée avait yesticulé dans tous les sens pour la couleur de ses prounelles. Mon oeil, oui, qu'il a becqueté, l'accipitridé-falconiforme (j'adore vous en envoyer des intellectuelles rares) : la ratatinée, elle avait rien d'autre à faire, la pauvreta, qu'à s'exciter sur lé sort des révoloutionnaires.
Rappélez-bouss, son mari y avait fait oune enfant dans le pingeot. ''It is komako ké se llama el backstage en Valparaiso'', a-t-il précisé un ton plus haut, en ibère, à l'intention des cendres de madame Cartland qui est sourde comme une urne.
Il la touchait plous dépouis longtemps, Danielle, encore moins du bout dou sceptre. Ils n'avaient plous aucoun programme commoun, vou que de ce côté là, c'est Georges Marchais qui assourait. Et pour la distraction il faisait suivre Bonyour Tristesse, oun comblé, avec les ampoules et les seringues pour les inyections, et l'autre gastropode-prosobranche de la Coultoure qui y était en permanence branché au prose, comme sou nombré l'indic.
Et de trois, quand il raconte auyourd'hui, l'ex sombrero à pompones, que c'est pas avec BHL qu'on va recrouter en philosophia et avec Christine Angot en littératoura, il se fout le doigt dans l'oeil de Moscou, et la carabina dans le reste, el bougré de Debray ! Yé bouss dirais même plouss, madame Loulou, il est parvenou au dernier debray plantigrade dé la connéria houmana !
Entre-nous, j'y donne pas tort au Condor, vu que je suis comme lui, j'adore la chair fraîche, et je trouve que de ce point de vue là, madame Angot, tenez, elle serait bouchère qu'elle pourrait pas mieux exprimer ce que ressent un rôti de boeuf quand on y met un gros grain d'ail dans le derrière.
Ça, oui, messieurs-dames, c'est une bête à Goncourt ! Et pas oun desperado contestataire.

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