jeudi 6 janvier 2011

L'AMOROSITÉ

Ils vous auront entendue, m'a crié madame Lecadre, de sa fenêtre, en brandissant Le Figaro ! Ça y est, Coppé souhaite que le débat des trente-cinq heures alimente le projet du candidat Sarkozy ! Mais encore une fois un atermoiement et une circonlocution de plus, a-t-elle ajouté ! Madame Lecadre, née Noir, qui vient de Saumur, a du vocabulaire ...
Vous croyez pas, madame Lulu, qu'on pourrait économiser du temps, de la salive et de l'encre et que ce serait pas mauvais. Autant pour la planète que pour le moral des français !
Vous inquiétez-pas, j'y ai répondu a Juliette à sa fenêtre. C'est que Copé, s'ìl déclarait clairement d'une fois que Carlito allait les faire voler pour de bon, les trente-cinq heures, là, tout de suite, comme je vous vois, il pourrait pas demander un peu plus de moyens à ses affidés. Tandis qu'en laissant entendre qu'il faut ''alimenter le projet'', ça sous-entend qu'il faut de la bouffe et qu'il faut des pépettes pour se la procurer. Pas couillon, le maire de Meaux !
Qu'à ce propos, je doute qu'entre deux maux, Sarko ait choisi le moindre. Vu que le Copé, c'est quand-même le fils caché de Raffarin et du Doumé. Et quand on sait ce qu'ils se sont déjà fait, les uns les autres, j'aurais peur qu'en donnant des sous à Copé, ils aillent financer la campagne de Bayrou ou de Morin.
Tous ces types, ils y ont quand même foiré la vie au Sarko m'a fait observé madame Lecadre - comme si je l'avais pas déjà remarqué - et je vais vous dire mieux, madame Lulu, si les français sont les plus pessimistes du monde, c'est rapport à la compassion qu'ils ont pour leur premier.
C'est pas parce que la SNCF applique les trente-cinq heures pour faire Strasbourg-Dijon, ou parce-que le ballon du Mondial était carré que les français en sont venus à devoir prendre du Prozac au petit-déjeuner. C'est parce que tous ces faux-jetons qui battaient l'estrade avec lui l'ont aujourd'hui froidement lâché.
Elle était pas si mal, pourtant, la France qu'il nous promettait. Exceptée Gilberte qu'était pas au programme. Mais vous les avez vus, ces glands, faire la fine bouche dès qu'on te contrôlait un rom, une burka ou un sans-papier. Sans parler des juges et des journalistes, que je m'abstiendrai. Pour afficher leur soi-disant différence, ces messieurs-dames de la microsociété.  Et pour qu'un débat démocratique s'instaure dans la majorité. Mon oeil, le débat ! Des coups-bas, oui ... pour monter soi-même au panier, bande de voraces !
L'amorosité, c'est ce qu'ils feignaient tous de lui porter au début au Sarko. Même Debré et Bernadette ! Si peur que les enfants Mitterrand prennent la place chaude du bichon maltais. Et puis, et puis, ils ont commencé à lui savonner la planche. Pour en arriver là où on est : burn-out à l'Élysée.
On pourra pas leur reprocher d'avoir pas fait le lit de Ségolène ! Si que je connaissais monsieur d'Ormesson, voyez-vous, madame Lulu, il y a un mot que j'y demanderais de rayer du dictionnaire : solidarité. Ou de le règlementer. Qu'il reste réservé à l'usage exclusif du monde désintéressé, comme la Croix-Rouge, l'Armée du Salut, ou l'association des buveurs de Gaillac Perlé.
Je suis tellement déprimée, madame Lulu, que je ne sais pas si je vais pas me suicider, en m'introduisant les demandes de rançon et le livre de Jean-François Copé ! À sec, comme dit monsieur Lecadre. Mais, avant, je me jetterais bien un verre de pineau et une douzaine de bouchots à la santé de la Ségolène qui va te le leur faire vite regretter le lâchage.

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