lundi 10 janvier 2011

LA PROCRASTINATION DE MONSIEUR TOUMOREAU

Vous croyez qu'il aurait pas pu avoir la prostate comme tout le monde, mon mari ? Et ben, non, il fallait que ça tombe sur moi, il a la procrastination ! Et ça s'opère pas ...
C'est pas moi qui parle, c'est madame Toumoreau, anciennement coiffeuse - vu qu'elle est passée, aujourd'hui, ingénieure capillaire assermentée - qui m'explique que la procramachin de son homme se manifeste uniquement au moment qu'elle voudrait qu'il soit affectueux avec elle. Et jamais quand il s'agit d'aller retrouver ses copains.
J'ai cette chance, moi, que, d'abord, mon mari n'a pas de copains, mais seulement des copines, et qu'ensuite, question tendresse, je ne me contente pas d'y faire toujours pareil, genre tu sors par la porte et tu rentres par la fenêtre. J'innove, moi, que j'y ai dit à madame Toumoreau, née Magnana-Porlamagnana.
D'abord, vous devriez prêter attention au cadre que vous y faites ça : un homme c'est comme une bête, c'est sensible à son environnement. Et en 2011, c'est fini la botte de foin dans un coin de l'étable. Mais des fois que vous en enfileriez, des bottes, et que vous vous positionneriez sur la machine à laver, programmée essorage, vous auriez qu'à appuyer le bouton et vous verriez que votre procrastruc, il remettrait pas à demain ! En plus, pas besoin de bouger, c'est la machine qui fait tout.
Mais, maigre comme vous êtes, j'y ai dit, à mon interlocutrice, pensez à mettre un coussin sous les fesses, sinon monsieur Toumoreau il va croire que vous y jouez le concerto pour rotule et castagnettes du ''Magicien d'Os''.
Et si que la machine à laver est en panne, vous tentez le moulin à café, mais n'oubliez pas de bloquer le couvercle, vu que c'est comme ça qu'on a du amputer ce pauvre monsieur Berlusconi de la pizzeria. Ciao, ciao siffredi et bambinettes ! Je sais pas si vous voyez le ravage. C'est pas de mettre un peu plus de basilic et de mascarpone triple-crème dans les pâtes, maintenant, que ça y fera remonter le chiffre d'affaires !
Et si j'étais vous, j'y ai suggéré à madame Toumoreau, je tenterai aussi, pourquoi pas, le voyage à la Martinique, que vous vous attacheriez les cheveux derrière la tête, vous enfileriez les fausses dents, vous vous muniriez d'un mouchoir blanc, et vous y tamponneriez le front et l'encolure, à votre mari, que tout le monde vous voit bien. Sinon, ça vaut pas la peine.
Il faut que tout le monde vous voit et comprenne qu'à ce moment-là, votre Moi se situe entre le besoin et la demande par rapport à l'Autre. C'est la technique du bois-bandé, qu'ils appellent là-bas, à Fort-de -France, mais que madame Bruni y est passé à travers pour la mettre au niveau des femmes de notre moralité et de la sienne. Comment, dîtes-vous ... ? C'est ça : vous essuyez avant, parce qu'après, avec la chaleur, vu que vous êtes en Martinique, ça sèche tout seul.
Remarquez que si ça marchait pas, il vous resterait toujours la méthode dite de la cocufication de madame Aubry. Mais il vous faudrait être quatre, évidemment, et je sais pas si vous seriez d'accord pour inviter madame Aubry et un journaliste. En fait, au moment que cette derniêre, toute nue, porterait à la bouche le micro que lui tendrait le journaliste, vous le lui arracheriez à pleines mains et vous déclareriez à monsieur Toumoreau que vous êtes candidate à l'orgasmitude.
Pour sûr, que j'en entend pas mal qui vont dire : tiens, madame Aubry vient de se  faire baiser une fois de plus ! Mais, dans la vie, madame Toumoreau, il faut savoir jusqu'où on a envie d'aller. Vous comme elle. Pas vrai ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire