lundi 31 janvier 2011

Variations sur ''Le discours du roi''

Avec les copines, on sort du cinéma : ''Le discours du roi''. Même si vous êtes anti-monarchistes, il faut absolument voir ce film. Mais on vous prévient : pas de sang, pas de seins, pas de sexe. Rien que du cinéma ! Sauf qu'à notre avis, c'était pas la peine d'aller chercher le roi d'Angleterre du moment qu'on avait notre propre bègue sous la main. Et c'est sûr que le film y aurait gagné en intensité dramatique : miracle de l'orthophonie et capilotade du Modem. D'une bière deux coups, comme dirait Borloo ! Et qui c'est qui serait allé chercher l'Oscar à Hollywwood : Bayrou avec la de Sarnez ? Si c'est pas un ticket, dîtes, Simplet et Grincheux à Los Angeles ! C'est Ségolène Anderson qui tirerait la gueule, sans compter la Carla Alagnagna.
Nous, finalement, on l'aime bien Bayrou : ces types qui font que perdre, on finit par avoir pitié. Non ? Vous trouvez pas que ça fait de la peine, un gros bête qui se prend que des baffes ?
C'est pas comme le Villepin : coquet et sûr de lui. À l'école, on en avait deux. Deux copines. Comme Bayrou et Villepin. Germaine Tortillé et Salomé de Maydeux. L'une écrasant toujours l'autre. Même en sport. Et bien, par un juste retour des choses, aujourd'hui, Germaine a pu monter sa propre entreprise. Elle vend des frites à Portiragnes-Plage. Dans le 34. Et Salomé a pas pu faire autre chose que larbin chez un ancien président de la république qui aime la tête de veau ravigote avec un godet de Löwenbräu. Je sais pas si vous verrez qui je veux dire ... un qui cuisine qu'à la casserole.
La destinée des personnes, c'est quand-même quelque-chose de particulier. Prenez la Ségolène, par exemple. Vous allez penser que j'y en veux, mais c'est pas le cas : c'est elle qui en veut. Du chocolat !
Donc, tu nais normale : deux bras, deux jambes, ton ego et ta libido. Et ton père et ta mère, ils pensent que tu vas aller à l'école chez les soeurs, que tu passeras le concours des postes, que tu prendras pas la carte de la CGT, que tu trouveras un mec genre Jacques Villeret de son vivant qui te tirera comme Bugs Bunny, vu que Bugs Bunny c'est quand-même un lapin, et que se faire tirer par un lapin y a rien à redire question érotitude, et que tu finiras retraitée à 65 ans et veuve à 66 pour pouvoir prendre enfin tes décisions toi-même et lécher le cul de Drucker et de Julien Lepers tous les soirs vers 18h sur une chaîne publique que je ne nommerai pas, vu que Sarko a supprimé la pub sur les chaînes publiques, mais pas sur les lessives.
Et là, d'un coup, à part Villeret et Bugs Bunny, ton père et ta mère ils ont tout faux ! Dans leur solitude, ils se retrouvent avec une béatitude, qui enchaîne par habitude platitude sur platitude, qui te leur cause plein d incertitudes et qui fait preuve d'ingratitude à l'égard de l'autre vicissitude de la PS attitude !
Dîtes, Lulu, c'est pas une vie pour ce pauvre monde, qu'elle a tenu à ajouter, Boniface. Si quand plus, ils savent maintenant qu'elle est candidate du peuple. Ça doit te faire mal, quand-même, d'apprendre du soir au matin que ta petite, elle fait un transfert de personnalitude et qu'elle se prend pour Staline ! Moi, c'est de me la représenter avec les moustaches que ça me gênerait, plus qu'en train de se faire brouter la dignitude par Jacques Villeret.
Dîtes, Lulu, vous croyez pas que quand on est zinzin à ce point, il vaudrait pas mieux qu'on vous fasse enfermer ? Parce que vous commencez par Staline, et dans quatre jours, vous vous prenez pour Chantal Goya !
C'est ça qu'elle s'est exclamée, madame Leborgne des lunettes Hallyday, que je vous ai déjà causée, sauf que je vous ai pas encore dit qu'elle est un peu sourde : Chandail Goya ! Vous voyez bien que c'est moins grave que si qu'elle vous disait qu'elle est plus Staline, mais be-bop à Lula !

samedi 29 janvier 2011

MONSIEUR BERLUSC ...

Avec Boniface, on s'est fait le dernier Mango à Paris. Comme d'autres se seraient fait le premier Zara à Portiragnes. Dans le 34. Et c'est vrai, entre parenthèses, que c'est plein de beurs ... comme dans le film qui y correspond. Et je vous donne en mille qui nous avons rencontré, en train d'acheter un gilet. À mangues longues, of course : Gigliola Scor XVI soi-même, de la famille des Benoît XVI, évidemment !
Ma ! qu'elle a dit, ça tombe bien, je vous emméne avec moi, ce soir, on fait une spaghetti-party. Chez le signor Berlusc ... , qu'elle a pas fini. Mais, chut, je peux pas en dire plus pour des raisons de sécurité extérieure ! Et rapport qu'il a pas prévenu Carla Bruni qu'il est à Paris. Top-secret, qu'on dit. Of course ! Rapport à l'ancien métier de madame Bruni. Mais, vous verrez, c'est un vieux copain !
Et c'est vrai que quand on l'a vu, le type, il est pas plus frais que Gina Lollobrigida aujourd'hui.Vous diriez Guy Bedos, en rousse, mais peigné en arrière. Cependant, j'ai de suite senti que sa situation était pas ordinaire : entrez, entrez, justement il me manquait deux ragazza pour jouer à la tirelire italiana ! À chaque fois que tu tires une lire, moi donaré un bacci à la jolie ragazza ! Dîtes, c'est pas sympa, ça, comme accueil ? Et Gigliola s'est penchée vers nous : attendez, c'est pas fini, qu'elle a murmuré, parce que si vous êtes d'accord pour qu'il vous montre la Tour de Pise, c'est plein d'euros que vous allez ramasser.
Boniface et moi, on a pensé en même temps : qu'est-ce qu'on risque ? Mais ça a commencé à se gâter quand on a vu Gigliola revenir des toilettes habillée en collégienne, sauf qu'elle avait pas attaché les boutons et que monsieur Berlusc ...  y a demandé : Gigi, tou mé lé fais comment, le penne, ce soir ? Et qu'elle y a répondu en promenant bizarrement sa langue sur les lèvres : alla puttanesca, comme d'habitude !
Moi, voyez-vous, je comprends pas bien l'italien, mais il y a des mots, comme ça, que ça te suggère quelque-chose de pas franchement catholique. Avec Boniface, on s'est regardées, vu que précisément j'achevais d'y dire que ça faisait un bout de temps que je la connaissais, Gigi : on a été ensemble internes à Milan, mais je l'avais perdue de vue quand elle est rentrée essuie-glace chez Hagen-Dass.
Chez Hagen-Dass, qu'elle a aussitôt dubité Boniface ? C'est pour ça, alors, qu'y a plein de cassatas pornos à côté du magnétoscope ! Et vu les petites pastilles bleu, dans le compotier, dit, elle aurait pas fait aussi secrétaire chez Viagra, par hasard ?
Elle a l'oeil, Boniface, vous pouvez me croire. Mais elle a pas beaucoup d'humour, ni même d'orthographe. Surtout quand monsieur Berlusc ... a commencé de la regarder fixement et qu'il s'est tourné vers Gigliola en lui déclarant : depuis le temps que j'ai envie d'embroquer Michèle Obama, je crois que ce soir, je vais changer de la puttanesca et que je vais me faire plutôt la carbonara.
En fait, c'est pas tant qu'il ait remarqué qu'elle est black, ma copine, mais c'est surtout qu'il ait mis ''plutôt'' au milieu, que ça l'a vexée, à Boniface.  Non, mais ! qu'elle s'est écriée ! Pluto ! Qu'est-ce-qu'il viendrait faire Pluto, et, gros dégoûtant ? Pour qui que vous me prendriez, dîtes, vieille rinçure ? Pour une ex-salope de Milan, comme cette morue qui nous a amenées ici ? Rien que son loulou de Poméranie, vous-entendez, monsieur Mortimer il a jamais osé suggérer qu'il vienne s'entremettre quand il me fait la remontée du Zambèse avec Bokassa et les deux sherpas. Et vous voudriez me foutre Pluto dans les pattes .. non, mais, ça va pas ! Que je sais même pas d'où vous sortez avec votre gueule de pizza rafistolée !
Et c'est là que le vieux vicieux s'est tourné vers Gigliola et qu'il y a lancé : je t'avais prévenue, tu vois, que les vieilles ça me réussit pas. La prochaine fois, tu ramèneras ta petite niéce. Au moins, elle, quand j'y file son chèque, elle dit merci Cavaliere, et elle ferme sa gueule. Au moins jusqu'aux prochaines élections !

jeudi 27 janvier 2011

LE CONCEPT DU SIÈCLE

Dans l'actualité, voyez-vous, il faut savoir se contenter de ce qu'on a : ce matin, par exemple, la perspective des départs anticipés de Bernard Thibault et d'Hosni Moubarak. Je peux pas dire que ça me fasse pleurer. Mais en même temps ça m'agace, vu qu'en deux semaines, ça va faire deux fois que je dois changer la déco de mes cabinets. Heureusement que j'ai Boniface pour me tenir l'échelle, quand je descends les portraits de tout ce monde, au fur et à mesure qu'ils se font la paire.
Les cabinets, c'est ce qu'on fait de mieux, en effet, pour vivre un moment, chaque jour, concentré sur l'actualité. Une actualité qui déclenche 9 fois sur 10 l'autre ... processus. Personne vient t'embêter. À condition, bien sûr, comme elle dit, Boniface, que ton mari et toi vous ayez bien programmé vos horloges à caca, pour qu'il n'y ait pas de chevauchement possible. Comme quoi l'idéal ce serait lui qui passerait en revue les journaux du matin, entre 6h et 6h30, pas plus, et toi ceux du soir, autour de 21h. De sorte qu'en ayant terminé, chacun puisse faire la revue de presse à l'autre. Et entre temps, ça donne de la  marge pour l'aération de la pièce. Tu as même plus besoin de mettre en marche ton tire-pets.
Sauf qu'elle oublie, Boniface, que chez nous, Georges, ne lit que France-Football et que je ne peux pas attendre après lui pour me mettre à flot. Et que passées 21h, il m'effeuille le Play-Boy, évidemment ... je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire. Ah ! si vous en êtes encore là, qu'elle me dit, Boniface, c'est sûr que tu avanceras pas beaucoup, ma pauvre.
En définitive, mon idée des portraits des uns et des autres dans les cabinets, ça me permet d'avoir toujours sous les yeux l'organigramme de la planète, que je sâche, au moins, que les Maldives ont un président qui s'intitule Maumoon Abdul Gayoom, ça vous en bouche un (petit) coin, non, au cas où il me faudrait en parler. Avec madame Dos-Santos, par exemple, qui est née par là-bas, en Angola, du côté de St-Pierre et Mickey-Long, ou quelque-chose d'approchant.
Et c'est là que Boniface a commencé à m'intéresser. Mais vraiment énorme. Cette femme a des intuitions fulgurantes. Avec monsieur Mortimer, son mari, que je ne lui ai jamais vu casser trois pattes à un canard, par exemple, à celui-là, je suis persuadée qu'elle va révolutionner la planète. La planète Tampax. Ils ont mis la main sur le concept du siècle, rapport aux femmes qui consomment, par essence, comme on dit évidemment, beaucoup de tampons périodiques : le tampon périodique, mais avec périodique intégré, cette fois.
Et c'est là que réside toute la subtilité de leur invention : un magazine sera directement imprimé sur le tampon et tu pourras en prendre connaissance chaque fois que tu vas manipuler ce dernier. En plus que l'appellation tampon périodique sera désormais justifiée et labellisée, bien entendu.
Imaginez un peu, qu'elle a anticipé, madame Leborgne, des lunettes Hallyday, que je vous ai déjà causé : c'est les pharmacies qui vendraient la presse ! Bonjour, madame Potard, ce matin, je prendrai ''Maison et Jardin'' pour moi, comme le mois dernier, et vous me donnerez ''La Semaine de Suzette'' pour ma petite Vanessa. Dîtes, ça sera pas trop fort, non, ''La Semaine de Suzette'', pour une première utilisation ? Ah ! et j'allais oublier, mettez-moi aussi ''La Semaine de Rocco'', pour monsieur Leborgne ... Pour monsieur Leborgne ... oups !!! Non, non, c'est pas ce que vous pensez, madame Potard. Je le feuilletterai personnellement et j'y raconterai les photos. Pour pas qu'il se sente discriminé.
Heureusement qu'il trouve encore Auto-Plus tiré à l'ancienne, chez son marchand de journaux, dîtes, madame Leborgne, que j'y ai fait en gag !
Ah ! que oui, madame Lulu, parce que vous savez ce que c'est les hommes ... au lit ! Tous des quatre temps : admission, compression, combustion, échappement ! Et il vaut mieux qu'ils s'entretiennent leurs connaissances mécaniques pour réparer eux-mêmes en cas de panne. Parce qu'à monsieur Leborgne, figurez-vous, j'ai jamais été capable d'y soulever le capot.
Pas étonnant, qu'elle m'a dit, Boniface, dès que l'autre a eu touné le dos : Leborgne, il est juif ! Alors, le capot, même en cherchant bien, elle l'aurait probablement pas trouvé !

mercredi 26 janvier 2011

MESSAGE PERSONNEL POUR VOUS

Affligeant ! Ah ! il commence pas fort l'année, le Copé, avec le dernier message qu'il a envoyé aux compagnons de l'UMP. Une accroche - un catching qu'on dit en anglais - désolante, éculée, en redondance de bateleur de super-marché : ''message personnel pour vous'' qu'il affiche ! Personnel, et pour vous ! Des fois que j'aurais pensé qu'il l'aurait adressé à mon chien, son message ! Qu'en plus, il a pas de Master-Card, mon chien ! Car en général, quand il écrit, Copé, c'est pour vous demander d'activer votre code !
En tout cas, son ''message personnel pour vous'', ça fait à peu près autant siècle des lumières que les envois du ''Reader Digest'' que tu trouves dans ton courrier : madame Lulu en personne, vous avez été choisie personnellement sous le contrôle de Maître Étalon, Huissier de Justice à Paris XVIème, pour participer au grand concours qui précèdera le tirage du véhicule automobile réservé au numéro de chance privé et individuel, qui vous est attribué en particulier - OUI, VOUS VENEZ DE GAGNER UNE SMART MADAME LULU DE QUIGNON-SUR-VESSAIE - etc, etc ...
Même mon mari m'a dit que ça ressemblait à rien, le truc de Copé. Lui qui lit que France-Football, pourtant, parce que l'Équipe est trop intellectuelle. Et quand j'ai montré ça à Boniface, elle a rigolé : il parle comme une grammaire béssarabienne, ton Copé ! En plus que c'est pas standing du tout pour une personne de cette prétention ... parce que celui-là aussi, il brigue, non, vous croyez-pas, Lulu ? Et briguant comme il se trouve, c'est pas étonnant qu'il veuille vous prendre des sous, mais il pourrait faire l'effort de bien s'exprimer.
Si, si, qu'elle a renchéri notre copine Ambiciòn, si tou parla pass si bien comé il parla Billepin, por ejemplo, tou la ferma ou tou prend una bonna sécrétaria pour té corricher las fautas. C'est bouss, madama Loulou, qué bouss pourriez les corricher las fautas, sabanta com bouss êtes !
Merci, ma bonne Ambiciòn ! Mais c'est vrai, avouez, que de la part du boss d'un grand parti, qui défend, personnellement (oups !), l'approche comparatiste des pratiques internationales performantes c'est pas très performant ce ''personnel pour vous''. En tout cas, si que je serais le Copé, mon chargé de communication, il aurait pas fait une heure de plus à son poste !
Mais maintenant que j'y pense, qu'elle a interrompu le cours de mes propres pensées, Boniface : peut-être que s'il vous demande toujours des sous, le briguant, c'est pour se payer un vrai professionnel au lieu que ce soit son assistante ménagère bulgare qui y fasse les messages.
C'est ça, j'y ai rétorqué, à Boniface, et tu crois que ces types ils relisent pas quand la bulgare y a écrit un texte de diffusion nationale ! Les voeux du Secrétaire National, c'est quand-même pas le billet que tu fais passer aux copains sous la table du Conseil des Ministres, où que tu marques : putain, elle envoie ce matin, Rachida, avec le bermuda qui y moule le procureur général de la cour d'assises !
Justement qu'elle m'a dit, c'est ça qu'il faut faire gaffe, parce que, tu vois, on a beau dire que Sarko il est un peu bling-bling et qu'il file la gerbe aux vieilles du gotha et aux cul-serrés du XVIème, mais là, avec ce type si lourd, je te vois arriver, grand comme une maison, la Foire du Trône dans la cour de l'Élysée. Sans compter que si qu'il aurait les mêmes problèmes conjugaux que l'autre, c'est pas tralalalalère Bruni qu'il nous ramènerait. Classe comme je me le sens, il est capable d'aller nous chercher Amy Winehouse ou Susan Boyle !
Dans le genre, qu'elle a ajouté, Boniface, vous savez pas ce qu'elle a dit, en japonais, madame Akiko à sa fillette Akimitsu qui, en larmes, lui ramenait sa petite chienne Hiro qui avait pas bien fait caca ce matin ? Et bien, elle y a dit, textuellement : ''Faut pas pleurer parce qu'Hiro shi mal, mon amour !''. Hihihi ! Elle est pas bonne, celle là : Hiro shi mal, mon amour ! On devrait la lui envoyer à Copé. Il pourrait s'en resservir ... ça y relèverait le niveau intellectuel de la communication, vous croyez pas ?

mardi 25 janvier 2011

SOS MANNEQUINS

Pourquoi les mannequins défilent-elles toujours en tricotant des pieds et sans jamais décroiser les cuisses ? Êtes-vous pour, contre, ou sans opninion ?
Nous, au ''Club de Couture Jean-Paul Galiano'', primo, nous avons notre opinion, on le comprendra. Opinion sur rue - vous me l'enlevez de la bouche - parce que nous sommes de vrais femmes du peuple, nous, n'en déplaise à la Ségolène qui se croit l'abbé Pierre, maintenant ... la bée piètre, oui ! Et secundo nous sommes franchement contre cette autre forme d'avilissement de la jeune-fille qui en prend déjà plein la gueule avec la ferraille qu'on t'y colle dans le bec pour redresser les dents.
C'est Boniface Mortimer qui est notre porte-parole et qui vous dirait que si ces pauvres filles ne désserrent jamais les cuisses, c'est pour cause qu'on leur remet leur chèque avant le défilé. Et comme jamais aucune robe n'a de poche, elles sont bien obligées de le coincer, le chèque, où qu'elles peuvent pas le laisser échapper. C'est logique mais insoutenable, vous l'avouerez. Surtout si que le chèque serait en bois.
Donc nous sommes parties en campagne, pour que les mannequins soient désormais payées par virement bancaire et nous avons rédigé une lettre ouverte à madame Bruni, qui a vécu ce drame pendant si longtemps, lui demandant d'intercéder pour que ces malheureuses soient, elles-aussi, à même de marcher normal.
Oh ! Astre flamboyant, qu'on a commencé, parce qu'il faut l'interpeller maman, vu qu'elle est sollicitée pour ceci ou pour celà, sans arrêt. Oh ! Astre flamboyant, donc ... vu qu'elle incarne aussi la luminosité de la femme aux côtés d'un chef de l'état un peu coincé du fond ... non, vous trouvez-pas ?
Sans compter que, comme le dit Boniface, du moment que c'est un Président de la République qui la fait reluire, elle doit briller mieux que nous. Avec nos bacs moins quatre qui se contentent de nous limer sans jamais nous lustrer du tout. Alors qu'un petit coup de brosse, pour terminer, ça n'a jamais tué personne !
Mais, finalement, elle a eu un scrupule, Boniface, en se demandant si c'était pas l'inverse et si que ce serait pas elle, la soprano, en fin de compte, qui l'allumerait grave, à petit briquet.
Donc, finalement, dans le doute, on s'est dit que ce serait plus facile de s'adresser à la phosphorescence charentaise sans risquer de se tromper. Et donc, on a marqué : Oh ! Étoile du Bergé.
Oh ! Étoile du Bergé, toi qui comprends tout ! La souffrance de ton peuple ! Oh ! toi le souverain peuplier ! La rose du rosier ! La roseur à rosée ! Vois à tes pieds de biche ... tu trouves pas que ça y fera un peu hold-up, non ? que j'ai interrompu Boniface ... et alors, tu préfères que j'y mette pied d'estale ? tu vas pas m'arrêter à tous les détails.  Vois à tes pieds, tout court - c'est bien pour faire plaisir à ma copine - sur les passerelles discriminatoires de l'expression antidémocratique de la frivolité bourgeoise, tes pauvres esclaves sous-alimentées se meurtrir l'en-dedans des cuisses, pour préserver leur P.I.B . Vois, oh, recours suprême du prolétariat de nos tristes campagnes ruineuses ... pourquoi t'as pas mis ruinées, j'y ai demandé à Boniface ? T'occupe, qu'elle m'a répondu : elle comprendra ! Vois, auguste petite mère des faibles, ces cris qui montent de leurs gosiers ... alors là, j'y ai dit, c'est trop fort, à Boniface : les cris, ça crie, ça se voit pas. Et elle m'a répondu, t'en fais pas, attendons la réponse ...
Quatre jours après, on a reçu un mot de son chef de cabinet, au peuplier de Poitiers : après enquête de ses conseillers en défilement et frottitude et consultation de sa base, madame Majesté vous fait savoir que si toutes ces épouvantails défilent le cul serré, c'est question de pas gêner les invités des premiers rangs si des fois qu'elles pèteraient.
Alors, Boniface qui veut vraiment pas en démordre de son idée, m'a dit : dans ces conditions, c'est le rouleau de papier-cul qu'elles doivent tenir coincé.

VACANCE DU POUVOIR

Au salon de thé de madame Thérèse, on se retrouve une fois par semaine pour déjeuner. Madame Thérèse dit qu'elle fait salon de thé pour payer moins d'impôts, mais en réalité, elle sert, comme tous les restaurants, des magrets de canard vescé au poivre salé de Sérignan et du tartare de saumon sauvage de l'Étang de Vendres, à la gelée de figue tardive de La Salvetat. Vu qu'à La Salvetat, les filles étant largement moins précoces que sur la côte, on les vendange entre Noël et le Jour de l'An, quand elles ont fumé un peu de fourrage mexicain et qu'elles vont danser la cabreta au ''Rempart''. Celà dit pour que vous sachiez que Thérése, s'y entend question rédiger sa carte, et que cette femme a de la moralité, comme tous les salons de thé.
Quant au canard vescé, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : c'est juste un barbarie nourri exclusivement à la vesce. Donc, n'allez pas chercher Medhi à quatorze heures, comme on dit à Alger. Surtout s'il voyage par la SNCF. Vu qu'il arrivera, minimum 48 heures plus tard.
Nous étions donc autour de la table, Boniface Mortimer, madame Ben-Foutuh, Ambiciòn Saménatu et moi, comme les quatre doigts de la main, à parler de tout et de rien, genre qu'est-ce-qu'ils vont nous faire encore comme surprise, nos mecs, pour la St-Valentin. Sauf la Saménatu qui est veuve, et qui n'a que deux semaines devant-elle pour se trouver un couillon capable d'y offrir la médaille marquée aujourd'hui bien moins que demain.
Et je ne sais plus laquelle de nous a commencé à parler de vacance du pouvoir. En tout cas, c'était au moment que sont rentrés les cinq ou six ouvriers tunisiens du chantier d'à côté qui règlent madame Thérèse avec leurs chèques salon-de-thé.
En tout cas, donc, ça nous a fait comme un déclic. La transmission de pensée, qu'on appelle, ou la métempsycose, que tu as l'âme qui passe d'un corps à l'autre. Nous, c'était l'âme de Ben-Ali qui venait de s'inviter à bouffer le canard vescé avec nous.
À partir en vacance, qu'elle a officedetourismé, Boniface, sûr que j'aurai pas choisi Djeddah. Trop chaud, trop loin. Mais peut-être, Balaruc-les-Bains. Rapport que la montagne de Sète te cache la mer, parce que, moi, la mer, qu'elle s'est justifiée, avec la façon comme ça bouge, ça me colle le mal de l'air. Je suis comme madame Sarkosy qu'elle a ajouté ... non, pas Monserrat Caballé, celle d'avant ! Dès que je monte en bâteau, ça me file le bolloré ...
Moi, qu'elle l'a arrêté net, Ambiciòn, ce serait Bénissé ! Coma madama Royal. Abec oun mec, n'importe lequel mais pourbou que ce soit oun mec. Pas yousqu'à Bergé, quand-même ... Mais alors, sexa, spaghettis bolognaissa et café San-Marco yousqu'à plouss pouboir ! Tout ça qu'on troube pass en França ! Et j'y dirai, au type, profita qu'on soit à Bénissé ... dîtes, Ambiciòn, vous voudriez pas dire Venise, des fois ? ... si, si, c'est ça, Bénissé, pour me choper en dogue, parce que la lébretta, touyours pareil, elle mé fait plouss gondoler la barqua du tout ! C'est vrai qu'Ambiciòn elle est un peu perturbée question embarcation, depuis que Saménatu y a cassé la pipe. En plein milieu. Si c'est pas triste, je vous le demande, de partir à cinquante ans pendant une fellation ! Pauvre Julio, direct de son fauteuil télé à l'iglesia, comme elle dit, Ambiciòn !
Et la Ben-Foutuh qui était restée muette, jusque-là, mais vraiment muette, comme le magret dans son assiette, te nous en a foutu - c'est le cas de le dire - te nous en a donc foutu une d'énorme : comme quoi si qu'elle était le pouvoir, elle partirait en vacance à Brégançon, vu que c'est tout équipé pour la vacance et que c'est pas la peine d'aller faire gagner leur vie aux marocains quand tu as une villa sur la Côte. Sauf qu'elle a dit, qu'il faut construire une mosquée à Brégançon. Parce qu'aller à la messe à Bormes-les-Mimosas, ça la fatiguerait, surtout à pied, et que, de toute façon, on en aura l'utilité en 2017, quand le fils Ben Laden sera Président de la République Islamique Française.
Mais dîtes, qu'elle s'est écriée, Boniface, c'est le ramadam ou quoi, qui vous fait retourner la burka ! Y a pas seulement huit jours vous disiez que vous êtiez venue ici rien que pour les allocations familiales et la CMU, et maintenant vous voudriez prendre le pouvoir ? Non, mais, des fois ! Le pouvoir, vous allez, voir ce que vous allez voir, je vais vous le mettre en vacance le pouvoir et je vous dirai pas jusqu'où il ira !

dimanche 23 janvier 2011

OMERTA

Mais qu'est-ce-qui t'arrive, ce matin, monsieur journaliste ? Quel déballage, mes aïeux ! C'est-y que tu as retrouvé la mémoire ? Ne me dis quand-même pas que ce serait Saint-Pimpaul et ses fadaises qui t'auraient miraculé ! Depuis 25 ans que tu la bouclais, dis, c'est pas vrai ? Tu savais tout ça sur les Trabelsi, en Tunisie, et tu le gardais pour toi !
Comme tu as dû être malheureux. mon pauvre chéri ! Tiens, je me retiendrais pas que je te donnerais l'assistance psychologique, vu que ça doit être vachement atroce pour le mental de mentir par omission pendant si longtemps. Faut croire que ton omerta professionnelle, elle donne pas des coliques, quand-même !
Ah, comment dis-tu, tu faisais que passer les vacances à Hammamet ! Je vois, for swimming and water sports, toi aussi ... et tu avais oublié le Nikon â Paris !
Tu serais pas un peu renégat, des fois ? Et t'as pas l'impression que tu te serais assis sur ton code de déontologie ? Qu'en plus, il doit faire mal, le code, quand il pénètre ! Tu crois pas que ton trou de balle, lui aussi, il aurait besoin de l'assistance psychologique pour grands traumatisés. Comment dis-tu ... ah ! il a l'habitude !
Des habitudes comme ça, quand-même, on en a pas mal, en France. Des pas bonnes. Mais, alors, pas bonnes du tout. Je le faisais remarquer à madame Leborgne de la boutique des lunettes Hallyday, où c'est que je vais prendre un verre correctif, de temps en temps, pour le prix de deux. Je connais ses marges !
Des habitudes comme quoi, par exemple, quand un sale type a enlevé une jeune-fille pour la violer et la tuer on met ça sur le compte qu'il aurait perdu ses repères et qu'il aurait été en grande souffrance, le pauvre. Et la fille, dîtes, madame Leborgne, elle, elle se serait régalée ? Et les dix fois qu'il est passé à l'acte, avant, le salopard, ça compte pour du beurre, alors ?
On intoxique le monde, à force d'y faire croire qu'un monstre il vivrait mal sa vie de monstre. Froid. Non, madame Leborgne, un monstre froid il est parfaitement à l'aise dans sa peau de monstre froid. La même chose que le type que tu te casses le bol a y créer des foyers d'accueil et qui refuse d'y aller quand il te pète un moins vingt au thermomètre de la fenêtre. Il est à l'aise dans sa peau de mec qui se gèle les couilles et il a pas envie que tu lui tendes un Thermolactyl. Bon, c'est vrai qu'il a le carafon un peu fêlé, mais s'il fallait prendre en charge tous ceux qui ont le carafon fêlé, je vous demande bien où on irait !
Et qu'on vienne surtout pas me raconter maintenant qu'elle était en grande souffrance et qu'elle avait perdu ses repères, la Trabelsi, quand elle se goinfrait ! Des repères, elle en avait même de trop, et des entrepôts et des cavernes et des banques où elle entassait le magot !
Sauf que monsieur journaliste, il connaissait les montants et les adresses et qu'il a pas moufté. Pendant 25 ans !
Pour sûr, que dans l'intervalle, ça y a laissé le temps de compter combien de verres il sifflait chaque matin le mari de Carouline de Bamako, de chercher à percer le mystère Mylène Farmer ou encore d'aller compter les staphylocoques dorés de l'idole des jaunes. (Tiens, je vais la vendre à Pernod-Ricard, celle-là). Les grands reportages, qu'on appelle. Que sans eux, tu pourrais pas te lever le matin, sans doute.
Alors, j'y ai rappelé, à madame Leborgne, heureusement qu'on a eu dans l'histoire des types qui en avait du courage dans le stylo. Comme Émile Zola.
Et c'est là qu'elle m'a dit : maintenant que vous en parlez, madame Lulu, j'en connais un de Zola ... Gorgon. Dîtes, c'est pas des italiens, ces gens-là ?
Entre monsieur journaliste et madame Leborgne, vous trouvez-pas qu'il a de beaux jours devant lui, notre pays ?

samedi 22 janvier 2011

MONACKINGHAM

Je suis vidée. J'ai passé la nuit à m'interroger sur comment je pourrais assister aux deux mariages, sans avoir à faire les frais de deux robes. C'est pas tant que j'aurais sué en dansant : tu as des pressings qui sont là exprès. Mais c'est rapport aux photographes. Je voudrais pas faire deux fois la couverture de Madame-Figaro, habillée pareil.
Chez Gap, aux soldes, la vendeuse me dit que je pourrais rien que changer les accessoires et que ça te me transformerait la tenue, et chez Zara, aux super-soldes, cette fois, que j'aurais qu'à retourner la robe sens dessus dessous et que personne y verra que du feu rapport à la finition qui est aussi dégueulasse d'un côté comme de l'autre, sauf que la couleur varie selon qu'ils ont réussi ou non le bain de teinture.
Vous comprenez, quand-même, que je me fasse du soucis, étant donné que je peux pas me présenter ni à Buckingham-Palace, ni à Monaco, avec la dentelle rose fluo tirant sur le vert que je portais à la bar-mitzvah du petit dernier, chez les Netanyahou, qui ont des goûts plus orientaux que les familles régnantes occidentales.
C'est ça, voyez-vous, l'inconvénient d'être relationnée avec trop de célébrités, sans compter que maintenant qu'il leur a ouvert la voie, Alberto, je vais devoir me taper dans la foulée la noce de Delanoë, de Mitterrand et de Ruquier.
Bon, je crois que je vais téléphoner à mon conseiller en image, monsieur De Mouans-Sardou, Étienne, pour ceux qui le connaîtraient, qui a toujours des idées d'Eugénie, sa mère, qui fut directrice de la création chez Conforama. Parce qu'une robe, pour un mariage princier qui est toujours une cérémonie épuisante, doit allier le confort à l'élégance.
Question William, c'est Camilla, sa belle-mère, qui m'a appelé. Nous avons fait vétérinaires ensemble. Pour les chevaux. C'est elle qu'on examinait pour les soins sur les carnes. Quand elle me téléphone, Rossinante, rien que de décrocher le combiné, j'ai le pif qui se ferme, censément. Rapport qu'elle a toujours été un peu fermentée sous les bras. Le numéro s'afficherait pas en caractères anglais que je saurais quand-même que c'est elle. C'est tellement fort que le signal passe par le satellite !
Oh ! darling qu'elle m'a duché, vu son rang. Nous marions notre baby, Charly and ail ! Tu parles, comme si j'avais pas remarqué qu'elle en avait mangé la veille, de l'ail. Ça couvrait même son odeur de cystite de lapine pour une fois. Et nous vous invitons à venir partager le wedding royal-poridge avec Sa Majesté mère-grand, et toute la tripo-thé Windsor. Of course. Mais n'oubliez pas, Lulu, que rapport à la mémoire de la maman de Willy, vous devrez m'appeler que Nouailles en sa présence. Nouailles, compris ?
Nouailles ? j'y ai questionné. What the matter is it is, dear Camilla ? You savez-bien que je speack rosbif just qu'une little bit. Pas comme votre gonze que vous m'aviez dit qu'il l'avait bonne. You devez me giver un minimum d'explication, n'est-il pas ! Some clarification !
C'est rapport aux cornes, qu'elle m'a répondu, vu que par respect pour poor Diana, à qui j'en ai mis une sacrée paire, son père a pas encore osé y dire, à baby, que mère-grand m'avait faite duchess of Corne ... ouailles.
Ben, dîtes-donc, si j'avais imaginé que l'humour anglais puisse aller jusque-là ...
Ah ! j'allais oublier, Lulu, sir Elton sera là et il va nous chanter ''Candle in the fiole'', parce que vous imaginez comment la journée va se terminer pour les tourtereaux.
Et pour les Monaco, qu'elle m'a demandé la Nouailles sans cornes, comment tu as fait pour être invitée ? Ça a été plus simple, j'y ai répondu. Pas de téléphone, pas de fax. J'ai eu qu'à découper le bon de participation dans ''Têtu''.

ON VERRAT

Quand on lui demande si elle compte se marier, une truie est libre de répondre : on verrat. Mais quand on demande à monsieur Merluchon - oh ! pardon, Mélanchon - s'il compte se présenter à l'Élysée, il répond : on y va. Sans hésiter, le bougre ! C'est notre copine espagnole Ambiciòn Samènatu qui est contente. Oun de plouss, qu'elle nous a sousourré en frangnol.
Il faut dire que depuis quelques semaines, Ambiciòn était au chômage : elle peint le portrait des candidats. Et il ne s'en manifestait pas de nouveaux. Exceptée la Le Pen qui est déjà tout une Joconde en soi-même.
Donc, elle peint pour la pluralité démocratique de son plaisir, Ambiciòn, mais avec les pieds, la pauvre, vu son parkinson des membres supérieurs que Saint-Pape n'a pas pu rien faire pour le moment. Mais ça viendra, qu'on lui dit, nous ses copines. Après le 1er mai, dès qu'il sera titularisé. Te fais pas de soucis, du moment que tu es pas cul-de-jatte, la vie est belle, non ?
Tout ça pour dire que si elle s'attaque au portrait de Merluchon, elle va devoir nous sortir une fresque géante, entre Guernica et l' Enterrement du Comte d'Orgaz. Si elle veut pas oublier un seul qu'il a léché le cul, le bougre : les congressistes du P.S,  Besancenot et sa trotscyclette, la Buffet en campagne, et les défilés aux côtés de la CGT.
Comme quoi on y a dit, à Ambiciòn, qu'elle s'en tirerait pas sans choper des cors aux pieds et que, là, sachant pas si Popaul pouvait miraculer, elle avait intérêt à avoir une bonne pédicure dans le quartier.
Yan é rien à foutré, qu'elle nous a rétorqué, moi yé né fais confianza qu'à San-Laurent. San-Laurent, il est mon Bergé. Et yé bé bouss diré plouss : San-Laurent il est l'opium des poplés, coma il l'a écrit l'otro communista allémand, qu'il se trompe chamais. Tou prends la botella, et pschitt-pschitt, dos veces, et tou as plouss oun sol rhoumatisma pour touta la yournée. Sans compter, madama Loulou, qu'à chaca botella, tou as dos pesetas qui bont à Ségolena.
Décidément, je ne comprendrai jamais cette femme. Elle a fui son pays pour échapper à Zapatero, et elle se retrouve ici à faire campagne pour Conchita Cintròn !
Bon, eh !, du moment qu'elle est pas cul-de-jatte, Ambiciòn, elle est libre de penser ce qu'elle voudra.
Et c'est à ce moment que les six mômes Signoret sont arrivés en gueulant que sa mère venait d'y acheter la nouvelle Nintendo 3DS et qu'avec l'effet 3D ils voyaient désormais Alliot-Mario ! Comme quoi ce serait la révolution qui aurait éclaté au royaume d'Ali-Gator, le méchant crocodile copain de Dick-Tator le mari de Tire-Lyre. Et là, tu appuies sur le bouton marqué Go et tu lances Alliot-Mario dans la bataille, avec son dragon tout-puissant Savoirfer qui crache des vrais flammes rouges et son Brunizator à acétylène précontraint, qui arrive à fond sur son bolloré off-shore. Bon, c'est sûr, qu'ils disent, les six mômes Signoret, au passage il te faut renverser Jean-Mark, le Héros, qui arrête pas de l'embêter à Alliot-Mario et qui déclenche la colère des Sénators, mais au final, il trouve le bon Fillon et mème que Jacko Le Jap y décerne le Bichon en or et les pièces jaunes que Judoka a ramassées avec son esclave Bermudette.
Moi, quand-même, je vais vous dire, les six mômes Signoret, je les supporte moyen. La mère est célibataire. Elle dit qu'avec le traitement à vie qu'on lui verse, pour absence de ceci ou de celà, elle vit à l'aise sans avoir à se chercher de mari. Et si que vous vous cherchiez plutôt un emploi, que j'y dis. Mais, dîtes, où vous vous croyez, qu'elle me répond, si que je travaillais, qui c'est qui mènerait les petits à la garderie ? Sans compter que c'est qui qui surveillerait l'aide-ménagère à ma maison ? Qu'aussi bien, c'est une salope qu'ils m'ont envoyé la DDASS, fille-mère et tout et tout, et qu'elle me planterait. à tout-moment pour aller surveiller sa propre aide-ménagère chez elle. Qui lui aurait foutu le camp, à son tour, pour aller mater si la sienne est pas en train de se faire sauter par son compagnon du moment qu'elle veut pas perdre, rapport qu'il touche la tierce personne, les Assedic, l'adulte semi-handicapé du citron, l'indemnité compensatoire de se présenter une fois par mois au Pôle-Emploi, l'allocation résidence-secondaire, la pension d'invalidité temporaire permanente et la prime de locomotion spécifique en groupe, vu qu'il sait pas conduire autre-chose qu'une moto et qu'il faut lui faciliter l'accés à la location automobile avec chauffeur.
Et alors, dîtes, qu'est-ce-que vous croyez, madame Lulu, qu'on les gagne pas à la sueur de notre front, nos vacances à Val-d'Isère ?

jeudi 20 janvier 2011

LA HADJAMA

''Meufs sans Frontières'' (''Love Unlimited'' en anglais), vous connaissez ? C'est le club social que madame Boniface Mortimer et madame Ben-Foutuh ont fondé pour permettre aux femmes des sociétés sub-sahariennes de s'épanouir ailleurs que dans le triangle restreint qui va de la fécondation à la fécondation, en passant par une petite pipe de temps à autre.
J'ai sympathisé tout de suite, rapport qu'on a des rencontres, des symposiums et des tables rondes où qu'on parle pas seulement comme quoi les hommes nous bousillent les soirées avec les matchs de l'O.M à la télé, mais aussi du dimensionnement stochastique de la base de leur construction organique ... comme quoi encore, par exemple, c'est monsieur Mortimer qui a la plus grande.
En plus, Mortimer et Ben-Foutuh, elles invitent des personnalités. À des battres. Oui, parfaitement, à des battres. C'est comme ça qu'on appelle les réunions où que la personnalité X ou Y répond aux questions que tu lui poses autour d'un sujet que tu mets sur la table. Au milieu d'assiettes de loukoums et de timbales cachères de sauvignon halal, en ce qui nous concerne, vu qu'un sauvignon sifflé selon les rites, c'est quand-même quelque-chose.
Moi, en plus, comme c'est encore fumeur, mais pas pour longtemps, je m'en roule une ou deux avec de la pas mauvaise du tout que madame Momo nous ramène tous les ans du Maroc.
Hier, par exemple, rapport aux évènements, on a eu la journaliste Monique Tamère, de la chaîne Al-Jazeera, qui est blonde par sa mère mais tunisienne côté paternel pour cause de vacances de sa doche à Djerba, et qui est venu nous parler, précisément du rôle de ''la Hadjama'' au sommet d'un état.
''La Hadjama'', dans la langue de Ben-Ali (à condition qu'il te l'ait pas coupée, bien sûr) c'est ''La Coiffeuse''.
En effet, sa meuf, à Zine-el-Abidine, elle faisait dans la frisette, avant de s'auto-proclamer un beau matin corporate-banking. Je lourde le salon qu'elle lui a annoncé à son mari, tu me boucles (elle parlait encore en coiffeuse à ce moment là) le Crédit Général, la Société Lyonnaise et la Tarneaud et j'ouvre la banque tunisienne unique, l'Ali-Babaparibas. Directeur, mon frère, sous-directeur, mon frère, fondé de pouvoirs, mon neveu, DRH mon neveu, ainsi de suite, tant qu'elle a eu de la parenté.
Alors ça, ça m'en a bouché un coin, vu que connaissant bien la petite Jennifer qui me fait le brushing, chez madame Dos-Santos, mon Institut Capillaire, le niveau coiffeuse c'est pas quand-même ni Kerviel ni Lehman-Brothers. Remarquez que s'intituler Institut Capillaire de la part de madame Dos-Santos c'est quand-même autant gonflé.
La coiffeuse de Tunis, donc, elle a laché les bigoudis, mais sans jamais abandonner tout à fait le métier, puisqu'elle s'est mise à faire dans la tonsure. Institutionnelle.
Mais ce qui est plus embêtant, qu'elle a regretté, Monique Tamère, c'est que tout le monde le savait mais personne disait rien. Dans un sens, je m'y suis penché sur l'oreille à Boniface Mortimer, c'est vrai que ta coiffeuse et toi, tu a pas de secret proprement dit. Mais ce qui est incompréhensible, quand-même, c'est que jamais aucun journal en ait parlé en détail avant que ça pète. Parce que je veux bien croire que les reporters tunisiens on y avait mis le baillon, mais les autres, à l'extérieur, les français, qui nous font chier à longueur d'année avec leur devoir d'informer le monde et leur liberté de la presse, vous en avez jamais entendu un seul qui l'ait racontée cette affaire ? Que la hadjama c'était Cruella puissance dix ! Dîtes, alors, on aurait pas le droit de savoir, ou c'est que Sarko il y scotche le bec, lui-aussi, à la presse ?
Et oui, au lieu de ça, on te nous gonfle avec que la fiancée de Ribéry elle en kiffe pour l'embrocation siamoise et que Johnny a monté la société Mamour pour faire plaisir à Mamour qui pose à poil dans la piscine. Qu'entre nous, on en a rien à braire que Johnny ait une piscine !
Dîtes-donc, madame Monique, que je l'ai interpelée, à madame Tamère : à votre avis, ça aurait pas été normal qu'avant que le Mitterrand, le Chirac ou le Sarko ils aillent y faire les courbettes au Ben-Ali, on en sâche un peu plus sur la famille, que juste lire que la Tunisie progresse peu à peu sur le chemin des droits de l'homme et de la démocratie ?
Vu, madame Tamère, que, pendant qu'ils vont parler comme d'habitude football et gonzesses avec leur homologue, c'est quand-même la coiffée, Maman et Édith Piaf, qui vont prendre le thé avec la hadjama. Et que, mine de rien, tu cours le risque qu'elle les contaminerait.
À ce train, dîtes, pourvu qu'elle y a pas foutu dans l'idée, la hadjama, à Maria Callas, de prendre la majorité chez Warner-Music, d'exproprier le Stade de France et de foutre Brigitte Fontaine et Mylène Farmer au gnouf ! Ce serait pas bien démocratique tout ça !

mercredi 19 janvier 2011

ALLIOT ... MARRIE

Vous pensez bien que madame Ben-Foutuh a pas manqué de monter en ligne, rapport à la Tunisie et à Michèle Alliot-Marie. Dîtes, madame Lulu, qu'elle m'a balancé, sans avoir l'air de l'air qu'elle avait l'air : on a interdit à mes enfants de siffler ''La Marseillaise'', mais, pour le coup, ils peuvent pas m'interdire, à moi, de la siffler, la Basquaise !
Elle se prend pour Hillary Clinton, ou quoi ? Qu'entre parenthèses, il doit bien rire le chalumeau de cette salope de Monica Levinsky ! Et d'un, quand tu es pas capable de maintenir la tranquilité dans un quartier de ton propre pays, tu vas pas proposer aux autres de venir maîtriser une révolution chez eux. Et de deux, passe que tu essaies de vendre ton soi-disant savoir-faire, mais ce qui est honteux, c'est la personne à qui tu le proposes. Et là, elle y est allée un peu fort la ministresse, vous trouvez-pas, madame Lulu ?
Et même, je vous dirais plus. Vous avez regardé la télé, hier au soir ? Pas un mot sur le retour du dictateur Duvalier en Haïti ! Si c'est pas énorme ça ! Alors, le Pujadas, pour meubler, sur TV5 que le monde entier peut le voir, il te brode un napperon sur la natalité. Comme quoi le taux de fertilité des françaises, il serait passé à 2,10 !
Normal, qu'elle s'est exclamée, madame Ben-Foutuh : j'avais envie d`y dire normal au petit hérisson qui parle pour rien dire, puisqu'on est là, nous les arabes, et qu'on vous a apporté notre savoir-faire question maternités !
Mais, tout de même, pas un mot sur comment qu'il a pu quitter la France, le macaque sanguinaire. A bord d'un vol régulier d'Air-France, en plus. Et pas un mot sur ce qu'ils sont en train d'y mettre à la démocratie chez ce pauvre monde qui s'est déjà morflé son vieux, à Duvalier,  le tremblement de terre, le père Aristide, le choléra et peut-être encore la visite du pape, qu'on sait pas.
Dîtes, madame Lulu, des fois qu'on nous ferait des cachoteries rapport aux droits de l'homme. En nous gonflant avec le droit des animaux à disposer d'eux-mêmes et celui des plantes à fumer de l'O.G.M !
La bérette basque, je veux bien croire que vu ses états de service auprès de Chirac, de Raffarin et de Villepin, elle a voulu y faire un croche-pied de plus, à Sarkosy, mais la télé publique, si c'est pas une honte !
En tout cas, entre Ben-Ali, Gbagbo, Duvalier et maintenant Michèle Alliot-Marie, ça vous en fait des bâtons merdeux dans les pattes, dîtes, vous croyez-pas, madame Lulu ? Comment que vous allez vous en sortir ?
Remarquez qu'Obama il fera peut-être pas mieux quand les cairotes seront cuites en Egypte. Des fois, qu'il ferait la moue, Barak, dîtes madame Lulu, quand il faudra se débarrasser de l'Hosni ! De l'objet sanglant non identifié ! Parce-qu'entre nous, vous l'avez vu comme moi, non, les cairotes, y en a déjà trois ou quatre qui ont carrément cramé chez Marcel Toutankamon.
Mais les islamistes, j'ai tenté d'y objecter, à madame Den-Foutuh ? Les islamistes qu'elle m'a répondu, vous avez pas remarqué, madame Lulu, qu'on en a plein les rues en France et que personne fait rien. Alors, quand on voit les résultats ici, vous croyez quand-même pas que c'est votre équipe qui va les faire disparaître en Tunisie ! Tenez, je vois qu'une solution, madame Lulu, et c'est moi qui vous la donne rien que je suis musulmane et féministe : si vous en voulez plus des barbus, il faut, soit rendre obligatoire l'adoption d'un cochon par famille, soit y faire écouter le dernier album de Carla Bruni. Et vous verrez s'ils déguerpiront pas les bougres ! Mais ce sera jamais que tomber de Karim en Sylla, vu que d'ici quatre matins, on va avoir les autres intégristes ... les boudhistes, les jusqu'auboutistes, les lepénistes et ... un nouvelle album de la diva élyséenne !

mardi 18 janvier 2011

LE MIRACLE !

Il n'y a pas moyen de s'absenter 48 heures. Tranquille. Ah ! vous êtiez là-bas, m'a tout de suite sauté dessus madame Bern-Alors, ma voisine, dès que nous avons débarqué. Où ça que vous êtiez exactement, à Chibougamau, au Manitoba ou à Monaco en Alberta ? Et sa considération à mon égard a doublé quand j'y ai carlsonwagonisé, non, nous étions à Lunesco où c'est qu'on a visité la glande pinéale qui est le siège de l'âme. De là, j'y ai fait une bretelle par Los-Angeles, exprès pour la faire râler, comme quoi nous étions aux Oscars quand on a décerné nominativement le César aux six mômes Signoret pour ''Sex and the city of Vatican'', et je l'ai regretté tout de suite, d'y avoir nommé le film, parce que c'est à ce moment-là qu'elle a attaqué sur le miracle de Jean-Paul II.
Comme quoi, ciao le Parkinson d'une certaine Marie-Pierre Simon, ou Marie-Simon Pierre, qui se serait barré rien qu'en lui faisant des prières à papounet. Et que la fille elle est du St-Sacrement de chez St-Sacrement et patati, et patata ... que c'est pas une siphonée mystique et qu'elle porterait des lunettes, comme vous et pas moi.
Alors, là, j'y ai dit carrément, à madame Bern-Alors, mais oh ! ça va pas, non ? Vous croyez pas, quand-même, qu'avec tout ce qu'y a à faire comme miracles sur terre, la Marie-Pierre, avec rien que sa tremblote, et sa troisième paire d'afflelous à un euro de plus, elle méritait qu'il la prenne en urgence, le polonais ! Sans compter qu'elles servent pas à grand monde, les nonnes. Elles ont fait voeu de chasteté. Et puis, dîtes moi, et la Sécurité Sociale, là-dedans, elle va devoir rembourser, une fois de plus ! Parce que, la consultation d'un Pape, ça doit aller chercher dans les mille et quelques, non ? À votre avis ? En plus que c'est des soins à l'étranger.
C'est énorme, j'y ai répété. Si tellement énorme que si je me retenais pas, je ferais une saint-copte que vous seriez obligée de me ranimer. Parce que la médecine, madame Bern-Alors, elle en accomplit des miracles, tous les jours, des vrais, et qu'on l'a jamais béatifiée.
Soyez prudente, j'y ai dit, vu que, souvenez-vous, le Vatican il nous a déjà fait le coup du consul sans pêché. Et d'un, y a jamais un seul homme dans leurs miracles à la mords-moi le pneu. Regardez ! Rien que des Bernadette ... non, pas elle, l'autre, des Thérèse, des Jeanne, ainsi de suite. Et de deux, ma gynéco m'a dit que c'était mathématiquement impossible de faire un enfant rien qu'avec l'esprit. Dîtes, madame Bern-Alors, vous qui l'avez vécu, on rentre pas dans une femme comme dans un moulin, tout de même. Ou alors, ou va-t-on, je vous le demande ?
Tenez, si que je serais votre Jean-Paul Belmondo, je vous en foutrais un de miracle, moi. Je convoquerais Karen Cheryl dans mon bureau. Dîtes, madame, j'y dirais, vous auriez pas comme un colombin dans le carafon en plus que vous avez le service en Limoges à la place des chocottes ? Si que vous avez le Paillasson, à lècher le cul de Patrick Sébastien comme vous le faites, vous savez peut-être pas que Ma-Sainteté peut vous guérir de cette infirmité. Et j'y dirais, tiens, je vais vous filer le Parkinson, à la place, parce qu'à Sébastien, vous aurez encore plus de facilité pour y faire monter le plaisir la prochaine fois qu'il vous demandera de le faire pisser !
D'ailleurs, de ce pas, je vais mettre une pétition sur Internet, comme quoi les emplois de crétines qui fayotent à la télé, seraient désormais comblés par des machines. Un bouton, et hop, tu arrêtes quand elles commencent à te fatiguer. Ce serait plus normal que de devoir éteindre son poste, quand-même ! Pour que les petits voient pas à quel point une femme peut se ridiculiser.

lundi 17 janvier 2011

LES BUCH-ROND

Le miracle de la wi-fi et de la toile, c'est que sans perdre le contact avec vous, je peux me déplacer d'une pièce à l'autre, ou sauter d'Europe en Amérique, sans que vous y voyez que du feu. J'ai pas l'habitude de donner ma position vu qu'une femme, surtout quand elle doit s'accroupir, il vaut mieux qu'on l'imagine debout. Mais exceptionnellement je vais rompre avec cette règle de confidentialité que je me suis imposée. Rapport que ce w.end nous avons fait un saut à Montreal, au Québec, pour visiter ma belle-famille. Georges, mon mari est canadien de souche : Buch, par son père et Rond par sa mère. Pas vraiment original, direz-vous, sauf que les Buch-Rond sont une famille de chieurs, surtout ma belle-mère, et ça c'est original, non ?
J'adore Montreal. C'est la ville de Frère André. Vous ne connaissez pas Frère André ? Moi non plus. Mais c'est juste pour vous dire qu'ici on ne vit pas que par Céline Dion.
''Céline, c'est une épaisse, comme sa mère'', qu'elle dit d'ailleurs Manon-Diane, ma belle-mère. Moi, je la trouve plutôt osseuse, mais j'ai fini par plus me poser de questions rapport au parler québécois. Vu que si vous commencez à faire attention à tout, vous perdez le bénéfice de votre séjour.
Comme si, par exemple, aussi, vous cherchez la fameuse cabane : y en a parfois au fond du jardin, genre Cabrel. Mais genre Lime Renaud, qu'elle nous a pas mal limé avec ça pendant des décades, mon oeil ! Y en a pas une, à Montreal. Qu'en plus on peut donc dire que depuis ces dizaines d'années, sa chanson est décadente. C'est mathématique.
En revanche, dîtes, qu'est-ce-qu'y a comme chinois ! Et comme chinoises ! Et comme turcs et comme arabes, et comme africains. Question immigration, c'est pas le badrâge. (J'ai pogné l'accent en 24 heures, dîtes !). Tellement qu'à un moment donné, j'ai téléphoné à ma soeur, en France : ''Maman, j'ai raté l'avion'', que j'y ai exclamé, vu que j'ai cru que j'étais restée en Seine-St-Denis.
Vous le croirez pas, mais à tout moment j'ai eu l'impression de croiser Ben-Ali et Jean-Claude Duvalier dans la rue. Duvalier et sa femme, avec son bec d'oie : vous connaissiez les becs de lièvre, jusqu'ici. Et bien, maintenant, les chirurgiens esthétiques ils te font le bec d'oie à la place des lèvres. Et ils l'ont pas manquée à la Duvalier.  Mauditement ! C'est pour ça, qu'entre le bec d'oie et le veaux doux, il a dû rentrer en Haïti pour monter une boucherie ce gros porc de Jean-Claude ! Une boucherie de plus ...
Mon Buch, lui, à l'aise ! Retrouvé la gang de ses chums du Canadien, sa Molson dry, sa poutine et le Centre Bell (je vous envoie le lexique à la fin, s'il me reste un peu de place). Et en cinq minutes, plus de Buch-Rond, mais un mec rond, tout court. Total balloune, mon époux !
Ce qui fait qu'avec ma belle-soeur, Diane-Manon, nous sommes allées faire les soldes. Rapport que les soldes. à Montreal, c'est géant. Genre la peau de l'ours pour le prix du plastique. Vu qu'aux jours d'aujourd'hui, toutes les peaux d'ours sont en plastique, étant donnés les efforts du gouvernement conservateur de monsieur Harper pour réduire l'effet de serre. Et il connait la musique, le bougre, avec un nom pareil ! Ne joue pas de harpe qui veut !
N'empêche, ils ont de grands hommes politiques ici : comme madame Pauline Marois, du Parti Québécois, que tu dirais la soeur de Christine Boutin, mais en plus gourmande, et de grands interprètes, comme Ariane Moffatt, qu'à la voir, tu croirais qu'elle livre des frigos. Des américains. C'est simple, je la confonds toujours avec Al Pacino.
C'est ça ! Pourtant, les célébrités, ici, ressemblent jamais à des célébrités. Regardez : Charlebois il paraissait une perruque, Plamondon, tu dirais la mère des Daltons et Garou, il a de ces airs de reproducteur, que Catherine Lara Fabian et Fleur de Dave, ils peuvent toujours s'accrocher !
Ceci dit, les femmes occupent une grande place dans la vie québécoise. Surtout les obèses. Et les automobilistes, aussi. Sauf que certains, comme les taxis haïtiens, ont dû trouver le permis de conduire dans un paquet de maïs éclaté, de la même manière que les obèses y trouvent leur rembourrage. Dans le maïs éclaté. Vu que quand il éclate, tu prends une bonne livre de beurre dans la gueule.
Donc, j'ai manqué finir road-pizza, comme ils disent, à cause de l'un d'entre eux. Sur un passage piéton. Et heureusement que Diane-Manon était là pour y crier, au chauffeur, que s'il m'avait renversée, elle y aurait fait bouffer ses gosses !
Mais c'est là que je me suis pensée que s'il en avait une dizaine, de gosses, comme ils en ont tous, au minimum, les chauffeurs de taxi haïtiens, ça y ferait un repas copieux, en plus que le cannibalisme, j'ai toujours été contre. Et j'ai badtrippé ! Remarquez que Diane-Manon a été assez futée pour s'apercevoir que j'étais en train de m'enfarger dans les fleurs du tapis et elle m'a dit, sans me le dire pour autant pour pas me choquer, que les gosses, ici, c'est carrément les réservoirs de la machine à les fabriquer.
Déroutants, ces québécois ! Remarquez, c'est peut-être pour ça qu'y a tant de jeunes-filles québécoises candidates au baby-sitting en France. Déroutants, mais délicieux. Voyez quand-même Roch Voisine. Et tellement semblables à nous, finalement : leur Premier Ministre, Jean Charest est aussi fin connaisseur en casseroles que notre Jacquot national ! C'est peut-être pour ça que Sarko vient de t'y flanquer la Légion d'Honneur, tabarnac !

dimanche 16 janvier 2011

CAMPING 3

La différence entre l'élève Le Pen et l'élève Royal, c'est qu'une a été reçue du premier coup à son examen et que l'autre doit toujours attendre la prochaine session pour savoir si elle sera diplômée présidente de la république.
Mais maintenant, il faut espérer la publication des notes, genre savoir combien elle a eu en teuton, en arabe et en hébreu. Et en rom, si elle avait pris l'albanais en option.
Voyez, si que je serais cette femme, aprés avoir été Carouline de Bamako, je ferais pas les choses à moitié. Je m'intéresserais pas qu'à poursuivre l'oeuvre de mon père. J'innoverais dans quelque-chose de nouveau, en commençant par m'intéresser à des minorités que personne y aurait pas pensé avant moi. Histoire qu'on dise pas que je suis qu'un porte-monnaie ou une potiche comme beaucoup d'autres.
Je m'attaquerais en premier aux personnes distraites. Y en a beaucoup. Plus qu'on croit, même, comme quoi tu oublies de payer tes p.v, de rembourser ton endettement ou que tu as plus que zéro point sur ton permis de conduire.
Et bien, pour les sortir du marasme, à ce monde, je mettrais en place des structures où qu'on pourrait résoudre leur problème de manque d'attention : des pôles de concentration. De concentration intellectuelle, pardi. Ne me faites pas dire ce que j'ai pas dit.
Et pendant les vacances, bien sûr, pour que ce soit ludique. Ce qui donnerait des campings de concentration au bord de la mer et créerait des emplois saisonniers que nous en manquons tant.
En plus que je perdrais pas l'actualité des yeux, ne serait-ce que pour rattraper le handicap de mon père qui la voyait que d'un côté, le pauvre.
Comme par exemple j'aurais pas manqué de m'apercevoir de l'embaroin de Barras - pardon, de l'embarras de Baroin - hier au soir, quand on voulait le faire parler sur Ben-Ali. Gêné, non, ? Vous avez pas remarqué ? Comme si on venait d'y annoncer que sa meuf était partie pour de bon avec Pierre Palmade.
Ça aurait pas été difficile, quand-même, d'avouer que la France avait tout faux dans cette histoire et qu'il fallait laisser ce type faire la tournée des ''Relais et Chameaux'' pour se trouver une auberge. Vu qu'il peut payer la chambre avec les 1.500 lingots que sa femme a emportés dans les bagages.
Remarquez que quand on se borne à dire qu'on prend acte, c'est forcément reconnaître que quelqu'un y est passé, à l'acte, et que tu viens donc de te faire baiser.
Et si que je serais mademoiselle Le Pen à l'Élysée, je mettrais aussi en place un grand ''Conseil de la Crassie'' : trois membres nommés par la Présidente de la République, trois membres par moi-même et trois membres par le Front National, rapport à la pluralité. Comme quoi ces neuf personnes réfléchiraient ensemble à la notion exacte de ''crassie''. Vu que tout le monde il a pris l'habitude d'en appeler à la crassie et qu'il faudrait quand-même savoir un jour ce que ça cache. Comme par exemple la bureaucrassie, qui n'est, à mon avis, que la question que les bureaux sont sales et qu'on a donc de la marge pour créer de nouveaux emplois dans le secteur du nettoyage. Ou la démocrassie, si vous voyez où je veux en venir, que rien que secteur démo, tu peux donner du travail à un tas de démonstrateurs. Et là, j'inventerais un produit que j'appellerais Monsieur Propre, genre produit Hessel, et ils le vendraient pour venir à bout de la bureaucrassie.
Bon, dîtes, excusez moi, mais il faut que j'arrête, pour aujourd'hui : je suis invitée chez les Mouton de Panurge, et vous savez ce que c'est, l'aristocrassie ...

samedi 15 janvier 2011

CAROULINE DE BAMAKO

Madame Descartes-Michelin, avec qui je prends des cours de snow-board sur gazon, descendrait de l'auteur du Discours sur la Méthode, par les Cogiteaux-Ergosoum, et du Bibemdum par les Kleber-Colombes. C'est ce qu'elle raconte. Mais je la laisse dire, vu qu'il y a toujours eu du monde qui a voulu s'inventer des quartiers de noblesse. Exceptés ceux qui ont pas pu faire mieux que se créer des quartiers sensibles et des cités de merde.
Remarquez que, des fois, c'est l'inverse qui se produit : y a des nobles qui sont nobles et qui deviennent peu à peu que rien du tout, genre la fille qui se met avec le dompteur du cirque Zavatta ou qui se marie à un marchand de bouillabaisse. Elle avait pas peur des arêtes ni de l'ail, celle-ci, entre nous soit dit ! Ou genre le fils qui prend une collègue de Manaudou après que le père il a pris une intermittente du spectacle. Sans compter le papé qui avait embarqué une lingère pied-noirde de Constantine qui avait commencé dans la vie en posant nue pour le Play-Boy de l'époque. L'Almaniaque Vermot qu'on appelait. Vu qui n'y avait que des voyeurs compulsifs qui l'achetaient. Enfin, tout ça mis bout à bout, façon de parler, ça finit que tu es plus rien de rien, mais que tu gardes tes grands airs.
Des fois, comme ça, je me dis que je suis Carouline de Bamako, comme ça, au hasard. Et qu'est-ce-que je ferais, si que j'étais Carouline de Bamako ? Je vous le demande.
D'abord, je me lèverais pas avant dix-onze heures. Je ferais pipi. Par moi-même, mais je ferais pas mon café, vu que j'aurais un distributeur dans ma chambre. À côté de celui des capotes. Et je passerais les troupes en revue. Mes Komakos. Vu que s'ils l'auraient pas komako, personne pourrait pas en faire partie. De là, je me ferais mener chez ma couturière, madame Carla Gerfeld, choisir ma tenue pour poser les photos, genre la couverture des Inrockpétasses ou de Modes et Travelos. Je serais une star, quoi, pas une de ces fiancées de footballeurs qui monokinisent la une de Paris-Match.
De la voiture, conduite par mon chauffeur particulier, oui, parfaitement, j'aurais une voiture, et c'est mon masseur camerounais qui la conduirait. De ma voiture, donc, quand il aurait fini de se reboutonner, ce bougre de Yannick, j'appellerais la planète : genre Nelson Mandela, lady Gaga et Benoît XVI. Vous voyez de qui je veux parler, non ? Sinon je vous explique.
Vu que si que j'étais Carouline de Bamako, nous serions évidemment en décalage, vous et moi. Je fréquenterais que la crème (tiens, il faudrait d'ailleurs, à ce propos, que je demanderais son numéro de portable à Liliane Bettencourt) et vous resteriez en tête à tête avec la France d'embalaba, comme l'ont dit Raffarin et Maxime Le Forestier. Que ça parait pas posssible qu'ils ont dû se mettre à deux, pour trouver un titre si con.
Puis, histoire d'alléger la charge des responsabilités héréditaires qui vont forcément peser sur mes épaules, je reviendrais à ma chambre. Laver mes petites culottes. Vu qu'en plus, personne doit pas pouvoir dire qu'il a touché la petite culotte de la princesse de Bamako. Ce serait écrit dans la Constitution.
Et deux ou trois komakos plus tard, j'irais au casino et puis au bal. J'adorerais baiser et danser. Avoir un chauffeur-masseur camerounais, des komakos et un mètre de balai rien que pour moi.
Et là, je me dirais que je serais la plus heureuse des femmes ! Je rentrerais au Palais. Je ferais caca. Et j'irais me coucher.
Vous attendiez autre chose, peut-être ... ? Alors, dans un mois, dans un an, qui sait, je vous dirai. Ce délai, sâchez que c'est pas moi. C'est la loi qui l'impose. C'est l'attente à la vie privée !

vendredi 14 janvier 2011

UN BIEN GOURMAND MINOIS

Que mordieu, ma cousine, que voilà un bien gourmand minois ! Croisâtes-vous quelque galant mousquetaire, en venant à ma cour, qui se portât en muffle ou qui comme un basset reniflât votre truffe ? Serait-ce donc Arthus, quelqu'autre paparazzitude de notre bon Paris-Turf, ou quelque plumitif, encore, alarmé de votre gracieuse candidatude aux primaires de ce qui reste de la socialitude ? Ah ! les maroufles !
Oh ! Votre Magnitude, cessez vos moqueries, vous me mettez fort mal à l'aise, vous qui n'ignorez point que mon cousin de Hollande fut le seul qui me baise. Et je dois d'ailleurs au respect que je porte à Votre Granditude, de ne point nommer, devant pareil aéropage, un seul de vos barons qui m'eusse livré, depuis ces platitudes tulloises, quelque petit morpion, présenté un condom ou fouillé l'entretoise. Par Ste-Bourge-en-Braise, toutes ces belles dames et tous ces petits pages n'ont point à connaître, Votre Grâce, si j'ai laissé mes poils ou bien si je les rase. J'ai désir d'avenir, mais ne suis point grisette, sauf trousser le Bayrou le soir que je diète.
Holà, Villepin, mon petit fripon, mon valet fidèle, apporte-donc quelque chaise, que ma bonne cousine charentaise accommode son séant et y cale son siège. Et qu'elle approche de moi que nous fassions synthèse.
Lors que nous voilà confidents, avouez mon enfant combien c'était affligeant, pour la prolétaire que vous voudriez paraître, de n'être que bourgeoise d'un élu de Corrèze ! Priapique avec ça comme tous les agrestes. Vous souvient-il qu'un temps la malheureuse Chaudron de Courcel, en faisait commentaire. Ah, ma mie, ces faux-derches d'Uzerche ! Qui filent sur Paris sitôt administré à leur haquenée régulière ... mais je n'ose y penser ... jusque par le derrière, tous les sacrements que l'égalité des pertuis aujourd'hui considère.
Ah ! Votre Altitude, ne m'accablez point davantage, mais si vous saviez cependant tous les amendements qu'il mit à votre ministère, ne seriez point ingrat à l'endroit de ce fifre ! C'était lors qu'après que la gauche s'empiffre, la droite revint au palais prendre sa part des chiffres.
Mais parlons franc, ma cousine, mes envoyés bonnissent en mon conseil que ce Gbagbo Laurent, de votre petit clan internationaliste aurait si grande pine en plus de notre oseille que pour rompre avec le pouvoir il se ferait tirer l'oreille ! L'auriez-vous essayé, le petit éléphant ?
Que non sire, d'où vous vient cette idée, ma démocratie est étroite, mais j'avoue qu'à le voir elle devient toute moite.
Et seriez-vous, ma mie, comme tant de vos amis, ou de bandits manchots de mon ancien parti, propriétaire vous aussi de biens en Tunisie ? De quelque oriental douaire chez notre bon parent le bey Ben-Ali dont la favorite, madame de Trabelsi, est experte en rente viagère ? D'une paire de dattes ou d'un fort dromadaire, comme notre beau cousin de la Noix-Bertrandìère, ou ce bon monsieur de La Culture Mitterrandière. De quelques tantièmes en caravansérail d'Hammamet, de quelques bruns tapins en bourdel de Carthage, de quelque appontement de nef en port de la Goulette, ou davantage. De quelque échoppe de tapis, voire d'un établissement qui serait casino de paris ? Encore que Ma Majesté vous sait nantie, n'est-ce-pas, petite gredine, du côté de cet ancien costumier qu'on dit garde caprine.
Que nenni, Votre Généralitude, si qu'on me donnait résidence secondaire ne la voudrais qu'en île Jospinière et non en cette Régence autocratière, voisine de l'Algérie, dont vous fites, à ce propos, duc de Bruel le fils d'un Benguigui.
En l'île Jospinière, Votre Grande Amplitude,  rien que pour le bonheur d'y croiser ma cousine Broschen des Houillières ou mon cousin de St-Clair retour de sa tournée internationalement monétaire. Rien que pour les avoir à l'oeil, Votre Immensitude, si tant est, comme ne le disait point Gaston Deferre, que dès que marée monte,  hareng sort par la porte pour rentrer par les primaires ! Les immonditudes !
Non ! mais qu'allez vous insinuer, ma cousinette, mais chut, j'ai entrevu une silhouette, ma demeure de la Boisserie est pleine d'indiscrètes soubrettes ... ah ! c'est vous, Yvonne ! Approchez, ma chère, et saluez-donc bien bas notre cousine Marie-Ségolène ... Comment dîtes-vous ? Pour dîner vous manquiez d'andouillette ? Qu'à celà ne tienne, mamour, elle s'est justement invitée, une présidentielle de plus, à partager nos miettes.

jeudi 13 janvier 2011

RAZZIA SUR LE GNOUF

''Il faut mettre en place un vrai god pénal''. Quelques mots sur un bout de papier que madame Maton m'a discrètement passé alors que nous assistions ensemble, silencieuses, à la dernière projection de ''Razzia sur le gnouf'', avec Jean Gabin. Sauf que Jean Gabin était pas dans la salle, mais sur l'écran évidemment, puisqu'il est décédé en 76.
Et aussitôt après elle m'a glissé une deuxième boulette dans la main : on en parle à la sortie, qu'elle avait cette fois marqué dedans. C'est vous dire s'il me tardait que le film se termine.
Avec madame Maton, on ne communique plus que par écrit pendant les séances de ciné, depuis qu'ils demandent qu'on éteigne les portables. Remarquez qu'ils n'ont pas tort, rapport qu'avant on perdait la moitié de l'histoire rien qu'à s'envoyer des s.m.s.
Sans compter le temps que ça prenait pour se passer les m.m.s quand on photographiait séparément le râble de Vincent Pérez. Vu que deux femmes ne voient jamais les fesses d'un acteur de la même manière. Surtout celles de Vincent Pérez ! Et qu'on voulait comparer nos perceptions individuelles de la nudité masculine, quand elle est Une, mais bi-hémisphérique. Au sens le plus large du terme, vous l'aurez compris, comme le recommande d'ailleurs durablement Germaine Tronchesec, dans son traité d'anatomie-parapsychologique, ''Collez-y au train, mais bouchez-vous le nez dès qu'un wagon se détache". Celà dit pour mes sources.
Alors, dès qu'on s'est retrouvé au Mac'Do, où eux, ils demandent d'éteindre que le microscope, des fois qu'on regarderait combien y a de graisse ré-activée de phoque sodomisé sur les frites, elle a attaqué sur le god pénal, entre deux gorgées de son chocolat chaud.
Madame Maton s'envoie jusqu'à quatre bols de chocolats chauds dans l'après-midi. Pour se resserrer les tripes vu que de ce côté, elle serait un peu lâche qu'elle dit. En ajoutant que c'est sa propre contribution à la préservation de la forêt : quand vous avez des selles sèches, vous gâtez moins de papier.
Ces considérations mises à part, elle a foncé : vous avez vu cette histoire ? Ce directeur de prison et cette détenue ! Mais où va-t-on, madame Lulu ? D'abord, du point de vue de l'éthique professionnelle, c'est énorme, non ? Genre le poisonnier qui se taperait une morue, l'évêque qui pisserait dans le bénitier ou l'ostréiculteur qui enfilerait des perles. Il faut que ça cesse ! Non ? À votre avis ?
Et puis, cette jeune femme, dîtes, dans les vingt et quelques, vous imaginez sa souffrance : enfermée pour neuf ans. Neuf ans, madame Lulu, sans que le juge y ait prescrit la ceinture de chasteté ! Parce qu'entre-nous, si que vous enfermez une femme pour si longtemps, vous y foutez pas que la condamnation de série, vous y donnez les options. Et c'est là, madame Lulu, que je dis qu'il faut mette en place un vrai god pénal. Que les personnes passibles d'emprisonnement continuent de mener une vie sentimentale normale. Sans avoir besoin de débaucher le directeur, le gardien, l'accompagnement psychologique, l'avocat ou la co-détenue. Surtout que, dîtes, quand-même, quand on y pense, ils font rien, en prison, pour vous la calmer la libido : moi, voyez, habituée comme je suis, avec monsieur Maton, rien que de voir un lit à barreaux et des menottes ... enfin, vous voyez ce que je veux dire.
Sauf que, dans cette affaire, voyez, madame Lulu, étant donnée la gravité des charges qui pèsent contre cette fille du gang des barbares, j'aurais pas fait preuve de tendresse, sans manquer d'humanité. J'y aurais dit : ah, tu voulais en casser du petit juif, et ben on va t'en foutre une douzaine dans la cellule, des gros, qui vont te le faire fumer le kibboutz. Et vous verriez qu'elle serait pas allée chercher le directeur, ni son secrétaire ni même le verrier !
Des salopes comme ça, madame Lulu, ça me donne la gerbe ! Pas vous ? Heureusement qu'il y a des femmes de coeur, sur terre, comme nous. Continentes et sérieuses. Et futées. Oui, bien futées, parfaitement, madame Lulu ! Vous voyez mon frigo américain dans la cuisine, et bien, c'est la seule fois que j'ai trompé monsieur Maton ... avec le directeur de Darty.
Que voulez-vous, madame Lulu, j'ai jamais eu la chance d'aller en prison, moi !

mercredi 12 janvier 2011

BOLIVAR ACADÉMIE

Avec Régis Debray à l'Académie Goncourt, voilà au moins un (ancien ?) communiste qui restera pas à jouer au scud-au-cul nord-coréen sur le trottoir , maintenant que la Buffet va devoir licencier les gardes rouges que le P.C.F peut plus payer.
C'est la veuve Mitterand, la légitime, qui doit jubiler, vu qu'elle a jamais pu s'en passer, du fils que Bolivar et Che Guevara se sont fabriqués sur un sac de café, un soir qu'ils avaient sifflé un cocktail Molotov ensemble. Et déjà que je lisais peu de prix littéraires, je crois que, là, c'est bien terminé. Du moins en ce qui concerne le prochain Goncourt, qui devrait être, selon toute vraissemblance, attribué à Bernard Thibault pour ''Je connais la moujik''. Parce que je pense qu'avec son dernier roman ''Le thermostat d'Adolf'', Le Pen est grillé à l'Académie : il ferait probablement un four s'il le proposait à Debray.
J'en discutais avec Barbara Cartland, pas plus tard qu'hier. Je suis allée me recueillir sur sa tombe, en effet, vu qu'âgée comme elle est, elle parle plus qu'allongée et Boris Vian achevait justement d'y cracher dessus, of course, sur la tombe, quand je me suis présentée.
Nous étions donc tous les trois, quand soudain, rapport à Barbara, bien sûr, un aigle noir est venu se poser. Lentement, les ailes déployées. Et il nous a dit, appelez-moi Condor, vu que yé soui soud-américan. Incroyable, non ? Mais nous avons tout de suite compris que nous avions affaire à un aigle fin. Plus fin que les autres. Un gros poisson en tout cas.
Et il a commencé de becqueter avec nous, vu que les condors, comme les aigles, ont la bouche cornée et qu'on peut pas dire qu'ils sont équipés de la même manière que nous pour causer. Donc, il a commencé à becqueter que ceci, que celà, que Castro n'avait jamais été fidèle qu'à loui-même, que Pinochet youait dou hochet et qu'Evita Peron s'était jamais fractouré el péroné. Rien que des salades latinos, quoi ! La salsa, qu'ils appellent.
Sauf qu'à un moment il s'est mis à parler de Debray et de sa théorisation de la médiologie. D'une voix de fossé, vu la profondeur du sujet.
La médiologie, j'ai fait comme vous en ce moment : j'ai fait semblant de connaître. Rapport que je voulais pas perdre la face ... on sait jamais avec les grands rapaces qui se nourrissent que de restes humains.
Et il a proféré (parce que Condor sait, évidemment) : Debray il a touyours vécou dans l'équivoque. C'est dou moment qu'oun dé ses potes y a faxé que l'Amérique-dou-Soud il était el paradiso des gauchos qu'il a débarqué en Bolivie. Sauf qu'il avait remplacé lé caballo par l'intégrale dé l'oeuvre dé Luis Althouser. Et c'est comme ça qu'il s'est fait coffrer, el amigo dé la tantina Daniella.
Deuxième erreur, qu'il a enchaîné, le St-Jean bouche de condor, il s'est touyours imaginé, el Debray, que la vieja fripée avait yesticulé dans tous les sens pour la couleur de ses prounelles. Mon oeil, oui, qu'il a becqueté, l'accipitridé-falconiforme (j'adore vous en envoyer des intellectuelles rares) : la ratatinée, elle avait rien d'autre à faire, la pauvreta, qu'à s'exciter sur lé sort des révoloutionnaires.
Rappélez-bouss, son mari y avait fait oune enfant dans le pingeot. ''It is komako ké se llama el backstage en Valparaiso'', a-t-il précisé un ton plus haut, en ibère, à l'intention des cendres de madame Cartland qui est sourde comme une urne.
Il la touchait plous dépouis longtemps, Danielle, encore moins du bout dou sceptre. Ils n'avaient plous aucoun programme commoun, vou que de ce côté là, c'est Georges Marchais qui assourait. Et pour la distraction il faisait suivre Bonyour Tristesse, oun comblé, avec les ampoules et les seringues pour les inyections, et l'autre gastropode-prosobranche de la Coultoure qui y était en permanence branché au prose, comme sou nombré l'indic.
Et de trois, quand il raconte auyourd'hui, l'ex sombrero à pompones, que c'est pas avec BHL qu'on va recrouter en philosophia et avec Christine Angot en littératoura, il se fout le doigt dans l'oeil de Moscou, et la carabina dans le reste, el bougré de Debray ! Yé bouss dirais même plouss, madame Loulou, il est parvenou au dernier debray plantigrade dé la connéria houmana !
Entre-nous, j'y donne pas tort au Condor, vu que je suis comme lui, j'adore la chair fraîche, et je trouve que de ce point de vue là, madame Angot, tenez, elle serait bouchère qu'elle pourrait pas mieux exprimer ce que ressent un rôti de boeuf quand on y met un gros grain d'ail dans le derrière.
Ça, oui, messieurs-dames, c'est une bête à Goncourt ! Et pas oun desperado contestataire.

LA BÉBÊTE

Depuis que le nabot de St-Laurent est venu au ''Monde'', façon de parler vu qu'il est plus près de Roblot que de la couveuse, je me suis abonnée à ''Voici'' qui est, à ce jour, le seul journal qui soit pas malhonnête. Vous l'avez vu comme moi, hein, le nabot, l'autre jour à la Mitterrand-Pride de Jarnac : sa tête de fourbe coinçée entre les nibars des deux pétroleuses !
Alors vous viendrez pas me dire, madame Lulu, qu'à ce stade d'intimité entre Bergé et ces dames, le ''Monde'' il va rouler pour quelqu'un d'autre que le P.S, d'ici 2012. C'est pas juste, vous trouvez pas ? D'ailleurs, si ça tenait qu'à moi, le pâtre, il finirait par devoir l'encarter dans son ''Têtu'', le ''Monde'', pour écouler son stock d'encre et de papier.
Voyez, si que je serais un media concurrent, genre Le Figaro, madame Lulu, je répliquerais même, rien que pour l'embêter, au pygmée. Je lancerais un ''Fessu'', et j'irais chercher l'information à son fondement profond, comme l'autre. Comme quoi j'enverrais des reporters sans tabous ni frontières prendre, à la racine, la température personnelle des célébrités.
Et j'aurais pas peur de divulguer mes sources, moi, ni les photos d'où qu'elles sont extraites. Pour pas titrer que des supputations ou des balivernes. Ma première une de ''Fessu'' je la vois comme je vous vois, madame Lulu. Transparente, équitable et démocratique : ''Face à la montée de l'intégrisme, Chabal tient des propos broussailleux'', avec un plan panoramique sur son derjo. Ça serait pas grand, dîtes ?
Mais il faut faire vite, madame Lulu, avant la présidentielle. Parce que 2012, c'est pas loin !
C'est là que j'y ai rétorqué qu'elle allait avoir une sacrée feuille de route, si elle voulait faire comme rasemottes d'ici là. D'abord, j'y ai dit, il va vous falloir vous choper Lagerfeld, et d'un ! Vu qu'il vous faudra vendre des robes et des parfums, comme le Bergé, pour ramasser un peu de pèze. Qu'entre parenthèse, concernant Karla pas Bruni, je sais pas vous, mais moi, intrinsèquement, je me demande s'il va pas déjà secouer l'éventail du côté de Monaco.
Et de deux, vous allez devoir vendre votre collection d'art contemporain aux enchères. Et je sais pas si le portrait autographe de Marielle de Sarnez que vous avez dans le séjour et la boule qu'on remue pour voir la basilique de Lourdes sous la neige que vous avez sur le frigo, ça va attirer bien du monde.
Pfttt ! qu'elle m'a répondu, ma belle-soeur fait des ménages chez Sotheby's et chez Jean-Claude Drouot et ils vont mettre le paquet rien que si j'y demande.
Mais, effectivement, madame Lulu, vous avez raison : ça presse. Surtout si qu'entre temps, Tom-Pouce, il s'avisait de nous sortir dans ''Le Monde'' la photo du côté besogneux et bébête de Martine Aubry. Que c'est pas moi qui l'ai inventé : c'est elle qui l'affirme. Dîtes, madame Lulu, vous imaginez ça : de l'or qu'il tient encore le gnome contrefait ! Coup double ! Parce qu'avec le même évènement, vous travaillez l'info suivant que vous allez la vendre à des curetons ou à des acolytes. À la une du ''Monde'' : la première secrétaire du P.S avoue sa nullité. À la une de ''Têtu'' : testée pour vous la meilleure bébête du Marais !
Madame Lulu, je crois que je vais pas pouvoir faire grand-chose. Ce type, d'une façon ou d'une autre, il vérouille le métier.
Pleurez pas, j'y ai dit à madame Danièle Ledoutabstientoi. Dan, qu'on l'appelle entre nous, vu que quand on est pas certaine, il vaut mieux aller dans le Doubs que voter. Pleurez pas, que j'y ai dit, parce que vous avez pas encore tout vu : des fois que la Ségolène ferait surenchère, et telle que je la connais, elle le fera forcément, en déclarant : je suis con et sensuelle. Deux titres encore que ça y ferait à votre Bergé. Le ''Monde'' afficherait : Royal consensuelle, et ''Tètu'' marquerait : consansusss rue de Solférino, on demande des volontaires ! Sauf que les photos du cauchemar des socialistes, elle seraient forcément caviardées.
C'est ça voyez-vous, Danièle, dans les journaux on peut quand-même pas tout montrer.

lundi 10 janvier 2011

LA PROCRASTINATION DE MONSIEUR TOUMOREAU

Vous croyez qu'il aurait pas pu avoir la prostate comme tout le monde, mon mari ? Et ben, non, il fallait que ça tombe sur moi, il a la procrastination ! Et ça s'opère pas ...
C'est pas moi qui parle, c'est madame Toumoreau, anciennement coiffeuse - vu qu'elle est passée, aujourd'hui, ingénieure capillaire assermentée - qui m'explique que la procramachin de son homme se manifeste uniquement au moment qu'elle voudrait qu'il soit affectueux avec elle. Et jamais quand il s'agit d'aller retrouver ses copains.
J'ai cette chance, moi, que, d'abord, mon mari n'a pas de copains, mais seulement des copines, et qu'ensuite, question tendresse, je ne me contente pas d'y faire toujours pareil, genre tu sors par la porte et tu rentres par la fenêtre. J'innove, moi, que j'y ai dit à madame Toumoreau, née Magnana-Porlamagnana.
D'abord, vous devriez prêter attention au cadre que vous y faites ça : un homme c'est comme une bête, c'est sensible à son environnement. Et en 2011, c'est fini la botte de foin dans un coin de l'étable. Mais des fois que vous en enfileriez, des bottes, et que vous vous positionneriez sur la machine à laver, programmée essorage, vous auriez qu'à appuyer le bouton et vous verriez que votre procrastruc, il remettrait pas à demain ! En plus, pas besoin de bouger, c'est la machine qui fait tout.
Mais, maigre comme vous êtes, j'y ai dit, à mon interlocutrice, pensez à mettre un coussin sous les fesses, sinon monsieur Toumoreau il va croire que vous y jouez le concerto pour rotule et castagnettes du ''Magicien d'Os''.
Et si que la machine à laver est en panne, vous tentez le moulin à café, mais n'oubliez pas de bloquer le couvercle, vu que c'est comme ça qu'on a du amputer ce pauvre monsieur Berlusconi de la pizzeria. Ciao, ciao siffredi et bambinettes ! Je sais pas si vous voyez le ravage. C'est pas de mettre un peu plus de basilic et de mascarpone triple-crème dans les pâtes, maintenant, que ça y fera remonter le chiffre d'affaires !
Et si j'étais vous, j'y ai suggéré à madame Toumoreau, je tenterai aussi, pourquoi pas, le voyage à la Martinique, que vous vous attacheriez les cheveux derrière la tête, vous enfileriez les fausses dents, vous vous muniriez d'un mouchoir blanc, et vous y tamponneriez le front et l'encolure, à votre mari, que tout le monde vous voit bien. Sinon, ça vaut pas la peine.
Il faut que tout le monde vous voit et comprenne qu'à ce moment-là, votre Moi se situe entre le besoin et la demande par rapport à l'Autre. C'est la technique du bois-bandé, qu'ils appellent là-bas, à Fort-de -France, mais que madame Bruni y est passé à travers pour la mettre au niveau des femmes de notre moralité et de la sienne. Comment, dîtes-vous ... ? C'est ça : vous essuyez avant, parce qu'après, avec la chaleur, vu que vous êtes en Martinique, ça sèche tout seul.
Remarquez que si ça marchait pas, il vous resterait toujours la méthode dite de la cocufication de madame Aubry. Mais il vous faudrait être quatre, évidemment, et je sais pas si vous seriez d'accord pour inviter madame Aubry et un journaliste. En fait, au moment que cette derniêre, toute nue, porterait à la bouche le micro que lui tendrait le journaliste, vous le lui arracheriez à pleines mains et vous déclareriez à monsieur Toumoreau que vous êtes candidate à l'orgasmitude.
Pour sûr, que j'en entend pas mal qui vont dire : tiens, madame Aubry vient de se  faire baiser une fois de plus ! Mais, dans la vie, madame Toumoreau, il faut savoir jusqu'où on a envie d'aller. Vous comme elle. Pas vrai ?

dimanche 9 janvier 2011

LES DENTS DE SON PÈRE

Vous pensez bien que ce n'est pas tous les jours que j'ai l'occasion de voir Mazarine, m'en faisait la réflexion madame Gangrène, née Crozes, ma copine de ''Sages comme des Images'', notre club de préparation aux privations consécutives à la cessation de l'activité ovarienne chez la femme. Financé par notre Conseiller Général, monsieur Jean Choperay-Quandmêmun.
Justement, qu'elle me disait, depuis que je la croisais plus dans Paris-Match, elle a chopé les dents de son père, la gamine, que vous lui mettriez le feutre et le cache-col, vous diriez lui. Et si que vous y auriez mis Dalida à côté, la confusion aurait été encore plus meilleure.
Mais vous avez remarqué, il manquait le Jean-Christophe au cimetière. Ôtez-moi un doute, madame Lulu, il était bien sorti de prison, non, celui-là ? Et ils ont pas dit un mot ni de Navarro, ni de madame Cresson ni même de Bérégovoy !
En revanche, vous avez vu comme ils dorlotaient la tirelire ! L'ex d'Yves Saint-Laurent . Assise au banquet entre les deux dauphines, la lampe Bergé ! Pas moins ! Ça fait plaisir, quand-même de voir que les socialistes, restent fidèles à leurs vâleurs : la haute-couture, l'argent et la bonne bouffe. En plus que la télé vous montre ça pendant que vous soupez de vermicelles, avec votre mari chômeur, votre belle-mère qui a le même âge que ce type mais qui est en train de se pisser dessous dans sa chaise roulante, et votre fils qui rouspète parce-que l'essence a encore augmenté et que ça coûte de plus en plus cher de mettre le feu aux voitures.
Vous croyez que c'est une vie, ça, madame Lulu ?
Je me suis retenue d'y rappeler que, question tirelire et haute-couture, l'UMP avait de son côté Liliane Bettencourt et les Pinault de Printemps-Redoute. Nobody perfect ...
Donc, en résumé, j'y ai dit à madame Gangrène, si je comprends bien le sens de votre intervention et si que j'étais orthodontiste, que j'ai entre 25 et 65 ans, et que je n'ai pas peur des grands chantiers, vous me recommanderiez de m'attaquer à la dédracularisation du râtelier de Mazarine !
C'est ça même, qu'elle m'a répondu, on peut pas laisser une petite dans cet état, et tant que vous y seriez, vous pourriez lui dire de passer le message aux deux autres démocratiques, rapport au Bergé. Vu que ça doit faire un moment qu'il a plus d'activité ovarienne. Des fois qu'elles auraient des vues sur autre chose que son portefeuille ...

LA SUCCESSION

Marythé Vert, encore elle, se la menthe (ben, oui, quoi ? on peut bien rire de temps en temps). Elle se lamente donc, rapport que madame Ben Foutuh est encore plus verte qu'elle. Normal, lui a fait remarquer madame Raifort-Boyard, une autre anglaise du voisinage, vu que votre Zineb Bien Roulée est musulmane et que les verts c'est du Coran ...(je vous laisse deux minutes pour reprendre le souffle).
Et c'est là que Boniface Mortimer est arrivée et qu'elle nous a annoncé qu'elle partait encore un coup pour Jarnac. Pour l'hommage, qu'elle a dit : l'hommage à François Mitterrand. Ah, bon, vous aussi vous voulez lui succéder, que j'ai plaisanté ! Et alors, qu'est-ce qui vous gêne? Que je sois excisée ? Y a bien déjà deux excitées sur les rangs, et vous n'y trouvez rien à redire ! Vous allez quand-même pas chipoter pour une lettre de différence.
Remarquez que j'ai rien contre. Mais je serais curieuse de savoir ce que Martine Aubry et Ségolène Royal vont bien pouvoir trouver de nouveau à dire à propos de l'ex de madame Pingeot. Il paraît qu'elles vont prendre la parole toutes les deux. Passe pour Ségolène : elle dindera deux ou trois trucs, genre il avait la braguettitude, la vichyssoise et feu Thierry Le Luron pour l'imiter. Mais l'autre, qu'est-ce-qu'elle va pouvoir dire, du moment que Ségolène y aura piqué toutes les grandes idées.
Des anecdotes personnelles, alors, comme quoi quand il montait Solutré, il avait une telle force de caractêre, qu'il se retenait de pisser ... en plus que je suis sûre qu'y aura pas un seul lèche-cul pour la démentir et pour lui faire observer que c'était rapport à Jack Lang, qui le marquait à la culotte, qu'il osait pas sortir le cauchemar de Danielle du musée.
Dans l'affaire, c'est Nico-Nico qui a bien joué. Viens, maman, qu'il a entraîné Gilberte, on se casse à La Martinique des fois qu'ils me demanderaient de présider la serrée momie. Z'auront qu'à solliciter le cerisier du Japon si ça leur chante. Peut pas refuser ça, Jacquot ! Ça le changera d'amener pisser le bichon sur les ourlets de pantalon de Charasse au Conseil Constitutionnel. C'est là d'ailleurs, qu'il lui a dit à Gilberte : à ce propos, sais-tu, Gigi, comment on appelle en Angleterre, un lutteur japonais qui serait Conservateur ? Un sumo-tory, eh, patate ! Et l'autre se serait dilaté la ratte, évidemment. Vu qu'elle est mauvaise chanteuse mais assez bon public.
Ah, oui, pour la ratte, vous aurez compris que si j'avais écrit ''dilaté la bintje'', ça aurait pas fait pareil, question pomme-de-terre.
Un qui se dilate pas la bintje, c'est le Séguéla, parait-il, quand il regarde Koh-Lanta. Il vomirait qu'il dit. Moi, je trouve certaines émissions plus laxatives qu'émétiques : c'est sans doute que je suis moins cérébrale que monsieur Séguéla. Comme quand Stéphane Bern vous raconte l'histoire de madame de Pompidour à l'Élysée, que sa camériste s'intitulait Giscard Destin et lui tirait les cartes. Ou qu'il vous téléscoope qu'Albert de Monacal c'est le singulier d'Albert de Monacaux.
C'est vrai que la télé c'est nul, au fond. Sauf pour ceux qui y passent. Et qui se passent le mistigri entre eux.

vendredi 7 janvier 2011

LE TRICHOMONAS

J'ai des voisins anglais. Les Vert : Oliver et Marythé Vert. Qui participent à notre vie politique, mais qui sont très puritains. Ils ont fui l'Angleterre quand ils ont appris que Camilla turlutait le sceptre du prince Charles. C'est tout dire ! Qu'en plus tout le monde sait maintenant que les moches n'ont que ça pour s'en sortir, et sans compter que pour devenir grue couronnée, elle a probablement servi le whisky double, sans qu'ils s'en doutent, la duchesse de Cornouailles.
C'est Marithé Vert qui m'a apostrophée ce matin, avec cet imparable accent, qui caractérise les rouquines dont les aisselles sentent la crème sure et le chutney en réclame : alors, my dear, le candidatioure de Eva Joly il prend l'eau ! Et tout à trac, elle a poursuivi : avec celoui de Borloo qui prend le pastis, nous voilà pas dans le merde, n'est-il pas !
Elle a beau jeu, Mrs Vert, de se moquer de l'intempérance du monde. Elle, qui en tant que rousselle, ne jure que par les frères Cohn-Bendit.
Chez les Vert, voyez-vous, l'atmosphère est irrespirable. Je les connais bien. Famille nombreuse, of course. Ça grouille. Ils sont à plusieurs à péter dans la même pièce, et ils n'aérent jamais. Même quand ils partent stopper les trains de déchets nucléaires. Sur le Larzac ou à Beauvais (hi,hi,hi ! superbe, celle-ci !). Et Mrs Vert, qui est née Buleuse, n'a pas envie qu'on sache ce qui se passe chez elle : charbonnier est maître chez Louis, qu'elle dit. Le problème, c'est que chez les Vert on ne sait pas qui porte la calotte. Glaciaire, évidemment, vu qu'ils n'en ont qu'après ça !
Alors j'y ai dit, à Marythé, qu'un escalier se nettoie toujours du haut vers le bas, comme le rappelait, hier ou avant-hier, la journaliste Khadija ben Guena, à propos du système algérien qui branle un peu du manche. Faudrait faire un peu de ménage chez vous, quand-même. Qu'on y voit vert clair, enfin, entre les verts pâles, les verts luisants, les verts libertaires, les verts parasites, les verts balisables, les verts bi-crucistes et les verts pour qui sonne le (vert) glas. Entre les vergognes et les véridiques, en somme ! Parce que si des fois que Borloo s'invitait un jour à prendre un vert chez vous, qu'il trouve quand-même un vert propre dans votre cuisine ! Et pas qu'un trichomonas.
Sans compter que Borloo chez les verts, ce serait énorme, comme l'aurait pas écrit Boileau : le bourrage et l'abreuvage sont les deux Mamère de la France !
C'est pas tout, qu'elle m'a regardé, madame Vert, comme si je l'avais vexée. Je vous laisse, vu que j'ai la valise des petits à préparer. Cette année, je les envoie en écolo-nid de vacances.
Eh, bé, dîtes-donc, Marythé, elle est pas piqué des verts, celle-là ! Vous voudriez pas me la refaire ? Mais en vert lent, cette fois !

jeudi 6 janvier 2011

UN THIBAULT, DEUX THIBAULT DOUDOU !

Tiens, j'allais vous en parler justement, de la sécurité dans les aéroports, ma dit madame Rayon, ma voisine, qui est née sous X, et qui en connait un sacré rayon, précisément, sur comment passer les contrôles sans être jamais inquiétée. Madame Rayon voyage beaucoup pour ses affaires. Elle est syndiquée à la CGT, et je vous dis pas le nombre de fois qu'elle fait Montpellier-Paris et retour pour aller manifester.
Moi, qu'elle prétend, je mets toujours une tranche de jambon sur le dessus de mes affaires, dans la valise. Car je ne sais pas si vous l'avez remarqué, toutes ces compagnies de sécurité n'emploient que des musulmans. Et j'ai pas besoin de vous faire un dessin, madame Lulu, à peine qu'ils ont soulevé le couvercle, que je suis déjà dans l'avion à vérifier que tout le personnel de bord nous a bien payé sa cotisation de l'année. Sinon, je pourrais jamais passer la trompette que je souffle pendant les défilés, ni la faucille et le marteau que Georges Marchais avait offerts à mon père.
Il faut que je vous dise, quand-même, que cette année, j'économiserai un voyage, vu que je ne vais pas aux voeux de l'Élysée. Bernard a décidé qu'on boudait. D'habitude j'y sers de cavalière. Au cas où on danserait. Il est très contrarié, vous savez, monsieur Thibault. Rapport à l'année dernière. Parce-que, entre-nous, madame Lulu, ça a rien à voir avec l'histoire des retraites qu'on y fasse la gueule au Sarkozy. De ce côté là, monsieur Woerth, soyez tranquille, il nous avait bien huilé le fion. Mais c'est rapport que quand il s'est présenté à la porte du salon, Bernard, l'année dernière, l'aboyeur a  annoncé : madame Greta Garbo de la CGT !
Remarquez, madame Lulu, c'est pas faute d'y avoir dit et répété, à mon boss, qu'il devrait changer soit de coiffeur, soit de coiffure. Pas vrai qu'il lui ressemble à madame Garbo, dîtes, madame Lulu ? Ou alors, faudrait qu'il change le godet de la pelleteuse : vous y avez vu la bouche, non ?
En plus qu'il s'impatiente toujours à ce genre de sauterie, monsieur Thibault. Quand on tarde à ouvrir le buffet, et qu'il sait pas se taire. Au lieu d'y réclamer sans arrêt, au président : dîtes, et alors, c'est quand qu'on casse la Kroutchev ?
Et moi qui étais venue pour traiter, avec madame Rayon, du sens des unités linguistiques et de leurs combinaisons (car j'ai une mission pédagogique de proximité à remplir), voilà que je me suis laissée déborder une fois de plus par l'actualité !
En fait, ce matin, nous devions nous pencher sur l'origine des substantifs ''monarchie'' et ''pontificat''. Vu que sans être véritablement fouille-merde, comme vous allez vous en rendre compte, j'ai entrepris quelques recherches depuis un bout de temps déjà. Et je suis en mesure de confirmer aujourd'hui même ce que je craignais il y a quelques mois : monarchie est une altération de ''la monarque est aux toilettes'' et pontificat de ''le pontife fait caca''. Ceci, expliquant celà : l'air constipé de la reine d'Angleterre, et la position du Vatican sur le bon vieux condom de papa.
Le prochain coup, je vous mettrai un coup de projecteur sur ''république''. Vous ne voudriez pas ?

L'AMOROSITÉ

Ils vous auront entendue, m'a crié madame Lecadre, de sa fenêtre, en brandissant Le Figaro ! Ça y est, Coppé souhaite que le débat des trente-cinq heures alimente le projet du candidat Sarkozy ! Mais encore une fois un atermoiement et une circonlocution de plus, a-t-elle ajouté ! Madame Lecadre, née Noir, qui vient de Saumur, a du vocabulaire ...
Vous croyez pas, madame Lulu, qu'on pourrait économiser du temps, de la salive et de l'encre et que ce serait pas mauvais. Autant pour la planète que pour le moral des français !
Vous inquiétez-pas, j'y ai répondu a Juliette à sa fenêtre. C'est que Copé, s'ìl déclarait clairement d'une fois que Carlito allait les faire voler pour de bon, les trente-cinq heures, là, tout de suite, comme je vous vois, il pourrait pas demander un peu plus de moyens à ses affidés. Tandis qu'en laissant entendre qu'il faut ''alimenter le projet'', ça sous-entend qu'il faut de la bouffe et qu'il faut des pépettes pour se la procurer. Pas couillon, le maire de Meaux !
Qu'à ce propos, je doute qu'entre deux maux, Sarko ait choisi le moindre. Vu que le Copé, c'est quand-même le fils caché de Raffarin et du Doumé. Et quand on sait ce qu'ils se sont déjà fait, les uns les autres, j'aurais peur qu'en donnant des sous à Copé, ils aillent financer la campagne de Bayrou ou de Morin.
Tous ces types, ils y ont quand même foiré la vie au Sarko m'a fait observé madame Lecadre - comme si je l'avais pas déjà remarqué - et je vais vous dire mieux, madame Lulu, si les français sont les plus pessimistes du monde, c'est rapport à la compassion qu'ils ont pour leur premier.
C'est pas parce que la SNCF applique les trente-cinq heures pour faire Strasbourg-Dijon, ou parce-que le ballon du Mondial était carré que les français en sont venus à devoir prendre du Prozac au petit-déjeuner. C'est parce que tous ces faux-jetons qui battaient l'estrade avec lui l'ont aujourd'hui froidement lâché.
Elle était pas si mal, pourtant, la France qu'il nous promettait. Exceptée Gilberte qu'était pas au programme. Mais vous les avez vus, ces glands, faire la fine bouche dès qu'on te contrôlait un rom, une burka ou un sans-papier. Sans parler des juges et des journalistes, que je m'abstiendrai. Pour afficher leur soi-disant différence, ces messieurs-dames de la microsociété.  Et pour qu'un débat démocratique s'instaure dans la majorité. Mon oeil, le débat ! Des coups-bas, oui ... pour monter soi-même au panier, bande de voraces !
L'amorosité, c'est ce qu'ils feignaient tous de lui porter au début au Sarko. Même Debré et Bernadette ! Si peur que les enfants Mitterrand prennent la place chaude du bichon maltais. Et puis, et puis, ils ont commencé à lui savonner la planche. Pour en arriver là où on est : burn-out à l'Élysée.
On pourra pas leur reprocher d'avoir pas fait le lit de Ségolène ! Si que je connaissais monsieur d'Ormesson, voyez-vous, madame Lulu, il y a un mot que j'y demanderais de rayer du dictionnaire : solidarité. Ou de le règlementer. Qu'il reste réservé à l'usage exclusif du monde désintéressé, comme la Croix-Rouge, l'Armée du Salut, ou l'association des buveurs de Gaillac Perlé.
Je suis tellement déprimée, madame Lulu, que je ne sais pas si je vais pas me suicider, en m'introduisant les demandes de rançon et le livre de Jean-François Copé ! À sec, comme dit monsieur Lecadre. Mais, avant, je me jetterais bien un verre de pineau et une douzaine de bouchots à la santé de la Ségolène qui va te le leur faire vite regretter le lâchage.