mercredi 17 novembre 2010

HARLEM ET MANHATTAN

Je relève d'un cauchemar : pendant quelques minutes j'ai été Ségolène Royal qui tendait la main aux ex-ministres du gouvernement. Aux recalés du sarkozisme. Je haletais, j'avais la langue qui pendait, les flancs qui battaient et la culotte humide. Oui, mouillée. Comme le jour où je voulais Bayrou. Je crois même que j'ai aboyé. Heureusement que Harlem Désir me tenait en laisse, sinon je me serais donnée.
Ah, oui ! Harlem Désir ! On a oublié son nom véritable et sa condamnation de 1998 pour recel d'abus de biens sociaux. Sous son pseudo, il est secrétaire national du PS. Un homme de confiance, en somme ! Voilà ce qui manque a l'UMP. Un mec honnête, sans masque, qui sonne américain. Mais je vais leur trouver quelque-chose : j'ai un copain qui est d'accord pour s'appeler Manhattan Transfert. C'est déjà un premier point. Sauf que lui, c'est un casier à bouteilles qu'il traîne. Mais on va s'arranger. Il va présenter une demande d'emploi à la CGT et on le fera salarier par une mairie amie, genre pour regarder monter le podium de la fête de l'Humaté. Intermittent du spectacle, en quelque sorte, payé plein pot par le contribuable. Après, on lui monterait une association, genre Touche Pas à Mon Spot, qui ferait la lumière du podium mais pas sur le trou dans la caisse. Et trois mois plus tard, je te fous mon billet s'il a pas pris 18 mois avec sursis et s'il est pas nommé secrétaire général lui aussi.
Seulement, voilà : l'Aboie-Tout-Charente va vouloir le leur prendre. Et elle va recommencer à perdre la boule. À baver. Mais je la comprendrai. Y a pas de raison que Face-de-Maroilles ait un Harlem Désir si elle n'a pas droit, elle, à un Manhattan Transfert. Moi-même, j'ai bien un Victoria's Secret !
Et pour comble de malheur, voilà qu'au moment de me rendormir, j'ai été la Kosciuzko-Morizet. Avec mes échasses Manolo Blahnik, à 1500 dollars la paire, pour traverser la cour pavée du ministère.Non, mais, des fois, il aurait pas pu me prévenir, Borloo, qu'il avait pas pu faire placer un lino ! J'aurais sorti mes baskets !
Quant à Michèle et Roselyne. entre nous, ras le bol des fichus qu'elles traînent sur l'épaule droite. Dans mon rêve je les ai prises pour Djamel Debbouze. Allez savoir pourquoi !

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