Jacques, vous n'avez cessé de m'appeler "ma Hollande d'amour" toute la nuit, et je trouve tout à fait inapproprié que vous ayez encore des érections à votre àge ! On aurait dit David Douillet quand nous partons en pièces jaunes, lui et moi ... vous n'y pensez pas ! Pis, j'ai eu l'impression d'être allongée à côté de DSK quand c'est-y qu'il contemplerait l'origine du monde de Gustave Courbet !
Mais voyons, Bernadette, vous exagérez ... vous qui savez tout de moi, ou presque, vous savez bien que la seule qui me ferait encore bander c'est la fille du borgne ...
N'empêche ! Vous êtiez tellement excité et vous avez tellement forcé sur les barreaux du lit que je vous ai entendu péter ... oui péter, comme si votre fondement récitait le rosaire ! Et ça, voyez-vous, Jacques, je ne peux pas le supporter : j'ai toléré vos liaisons avec d'autres hommes ... les Sumos, Balladur, Juppé, Raffarin, Villepin ... mais c'étaient eux qui vous léchaient le cul et pas l'inverse ! Et voilà que vous êtes tombé si bas que vous iriez aujourdh'hui flatter la raie de l'ex de la charentaise !
Ah, je l'entends d'ici, la sorcière ... le sosie de la Courjault des bébés surgelés : mon ex-conjoint a viré la chemisette ! Chirac et lui sont en pleine pacsitude, faut pas les déranger ! Sodome et Gomorrhe qu'elle va bientôt vous appeler, la garce ! Et aux Hariri, dîtes, vous y avez pensé ... qu'est-ce que je vais bien pouvoir leur raconter, aux Hariri ? Des gens qui ont tellement de morale que le père a même été éliminé ! Mon dieu, mon dieu ! ... aux Hariri ?
Et à Rigoberta Menchu ? ... comment lui expliquer votre montée de sève ... cette passion subite pour un homme si ordinaire ... qui, hier encore, était pas foutu de flanquer une seule orgasmitude à son cageot de Marennes-Oléron ! Il vous ferait donc triquer, à présent, le bougre ?
L'aveuglement vous emporte, Bernie ! Tenez, prenez-donc ce verre de Red-Bull, allumez un pétard et accommodez votre chaudron dans cette courcelle. Et maintenant que c'est fait, vous allez m'écouter :
tout celà a été manigancé par mon éditeur. Point, barre !
Le premier tome de mes Mémoires s'est fort mal vendu, vous le savez ... et pour cause, il était aussi creux que l'encéphallusgramme de Benoît XVI. En plus, notre fille écrit comme un Mont-Blanc en panne sèche. Et comme entre temps, les acheteurs obligeants ont disparu : nos bons amis Gbagbo, Ben Ali, Moubarak, qui en importaient des tonnes, sur les crédits de la coopération ... sans compter l'embargo que le nain de la soprano vient de décréter envers Khadafi ... mon éditeur a crié stop !
Stop ! ... pour le second tome on va mettre la gomme : on doit absolument parler de toi et pas seulement de tes casseroles ... on va surfer sur la vague Ferry/DSK : toi aussi tu vas l'avoir ton histoire de fesse !
Et savez-vous, ma bonne Bernie, qu'il ne m'a pas laissé le choix, le bougre : c'était craquer pour François ... ou me faire embroquer par un magistrat ... à Dieu ne plaise !
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