jeudi 28 avril 2011

ROYAL WEDDINGUE 5ème ÉPISODE DINGUE

(suite de l'épisode 4)

J'ai téléphoné à Boniface Mortimer : salut, c'est Peel ! tu rappliques en vitesse ... et pour sûr que tu auras au moins une paire de bas, puisqu'ils me filent la jarretière. Et tu t'appelles plus que Face tout court, rapport que notre team, ce sera Peel et Face ! Tu parles anglais, au moins ?

Une petite bite, qu'elle m'a répondu : j'ai appris avec monsieur Mortimer, c'est tout dire ... et elle a débarqué quelques heures après de l'Eurostar à St Pancras, déguisée en danseuse espagnole. Pour que vous me reconnaissiez, qu'elle s'est justifiée.
Et comme nous n'avions pas une minute à perdre, nous sommes parties prendre les dernières consignes au Palais.

Donc, vous avez bien compris, mesdames : pas de sang, pas de tripes. Surtout pas les siennes ! Vous devez nous livrer Camilla vivante et en bonne santé. La Reine et moi nous chargerons du reste ... pas vrai, maman !
Dans ce moment de grande tension, le Prince Condor avait choisi de s'adresser à nous intégralement en français, la langue officielle des Services Secrets, et en désignant Boniface du menton, il a ajouté glamoureusement : madame Almodovar aura peut-être ensuite la bonté de me consacrer une minute pour visiter ma private collection de castagnettes ...

D'ailleurs, en voici déjà une paire pour chacune d'entre-vous. C'est comme ça que nous allons communiquer jusqu'au terme de votre mission. La mission "Castagnettes et Tango". ( Comme quoi, finalement, Boniface avait pas eu si tort que ça, de se déguiser en paquet de Gitane ).
L'inspecteur Pasqua, qu'il a poursuivi, le Prince, ... l'inspecteur Charles Pasqua, de Scotland-Yard, vous viendra en aide, si besoin est. Vous lui laisserez vos commissions sous la table. Cette table d'écoute que vous voyez là-bas. C'est sa préférée ... et les commissions toujours en liquide bien entendu !

Et, c'est ainsi que nous nous sommes retrouvées, Boniface et moi, à sonner tôt le matin â la porte de Clarence-House, la résidence officielle de Charles et de Camilla de Galles.
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Il est pas dégoûté, qu'elle a pas pu se retenir, ma copine, quand cette dernière a fait son apparition sur le seuil, en bigoudis et robe de chambre en laine des Basses-Pyrénées, genre Marielle de Sarnez quand elle se lève la nuit pour aller lire la feuille de route de Bayrou aux toilettes : si c'est ça l'astre à Galles, je comprends mieux comme quoi le type d'Harrods il préférait usiner celle qu'il est veuf, le Charles !

Mais, moi, je ne m'attarde jamais sur ce genre de considération esthétique : j'avais déjâ repoussé l'apparition desarnezque d'un coup de genou à la hauteur des testicules, et je la maintenais fermement contre moi, la main droite plaquée sur la bouche. Pour m'empêcher de parler. Le silence, c'est la règle, quand c'est que tu opères dans la clandestinité.
Et là, bien sûr, comme il fallait s'y attendre, Charles a rappliqué : qui c'est ? Qui c'eeeest ? Le plombier qu'elle y a exclamé, Boniface !

Il semblait déjà prêt pour la cérémonie. En tenue de son régiment des Crazy-Horse Guards, qu'on appelle : pataugas, chaussettes haute tricotées, sous une jupette plissée de couleur écossais. Avec une bourse en poils de scrotum de bouc des Highlands, pendue au côté. Et rapport qu'il avait pas encore attaché les bretelles, Boniface n'a eu qu'à descendre d'un coup sec la jupette sur les chevilles du prince pour l'immobiliser. Et il a battu deux ou trois fois des oreilles, avant de s'effondrer sur le parquet.

C'est quoi, ça, qu'elle a réagi tout de suite, Boniface, en constatant que sa victime était déculottée sous la pièce de tissus écossais ? Approchez donc, madame Lulu ... des rouffles comme-ça vous saviez que ça existait, vous ? Ben dis-donc, la mère, qu'elle y a aboyé à Camilla, que je n'avais pas toujours làchée, des infirmités comme celle-lâ, ça doit rapporter gros, question pension d'invalidité ... rapport à la masse. Où c'est-y que vous garez le cric, ma belle, quand vous avez fini de les lui déménager les mongolfières ? Pas étonnant que votre beau-father il soit un peu perturbé par les castagnettes !

Hé ! c'est pas tout, que j'y ai mis la pression à Boniface. Quand je me suis rendue compte qu'elle s'attardait un peu trop longtemps dans la contemplation du mobilier. Qu'est-ce-qu'on fait de la vieille, maintenant ?

Et si qu'on appelait Al-Qaïda pour savoir s'il leur reste une chambre, qu'elle a fait, Boniface. Vous auriez pas le numéro ?

(La suite, demain ... )

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