jeudi 21 avril 2011

LE FRANÇAIS EST ABSURDE

Écoutez bien ce que je vais vous dire, madame Lulu : ce matin, je n'en pouvais plus ... j'ai simulé, qu'elle m'a avoué, Boniface. Aussitôt reprise au vol par mademoiselle Aline : pas étonnant que vous soyez crevée, qu'elle y a remarqué ... avec six mulets et pas même un local pour les faire stabuler.
Mais ça va pas qu'elle s'y est retournée de suite, Boniface. Qui parle de six mulets ? J'ai simplement dit que j'avais feint !
Alors, mangez, qu'elle se te lui ait exclamé ! Si vous avez faim .... mangez ! Et elle t'y a sorti le biscuit de sous les jupes. Un biscuit Brun. Tout mou. Rapport à la macération en milieu hydrophile, sans ventilation. Vu qu'avec sa moralité, mademoiselle Pourquelrevienne, a toujours les ourlets qui lui battent l'étalon, comme on dit dans les haras.
Et m ... qu'elle y a explosé, Boniface, en y refusant le biscuit, c'est-y que vous auriez appris le français dans vos demi-sels en latin ? Mais alors, pour le coup, vous, vous comprenez vraiment rien de rien ! En quoi qu'il faut que je vous parle ... en hiérogriffes, en tôle ongulée, ou en lanvert, comme dans les cités sans cibles ?
J'ai dit que j'avais pris l'air d'avoir l'air que monsieur Mortimer m'aurait donné la volupté ... et j'ai senti que dalle ! Que dalle, vous entendez ? Que dalle ...
Question arôme, qu'elle a poursuivi, Aline, c'est peut-être que monsieur Mortimer s'avait pas parfumé l'amour ...
Moi, dès que l'incompréhension s'installe entre deux personnes, surtout d'un même sexe, ou apparenté, je préfère changer de conversation. Aussi, mine de rien, j'ai lâché un pet. Manière de dire quelque-chose.
Le pet, voyez-vous, dans la communication sociale conflictuelle, c'est comme qui dirait une douche froide que vous y administrez, aux protagonistes. Mais sans eau. En plus, ça tient pas de place ... un pet. C'est pas plus gros qu'un Tagada. Et y a pas de connexion à établir. Genre httpet://. justement.
Sans compter que ça me permettait d'enchaîner judicieusement sur la suite : comme quoi, j'ai mis au point, sans sortir de ma cuisine, le remède qui rend au pet son anonymat. "Le Dissolvent" que je l'ai intitulé. Qui résorbe la perle dans l'huître. Sans descendre de l'huître.
Tu imbibes un coton, quand tu sens que l'huître s'impatiente. Tu le présentes où c'est que c'est le plus convenable, je sais pas si vous me suivez, et tu as même pas besoin de frotter. Vu que le pet, c'est quand même immatériel et c'est abstrait. Intemporel, comme disait, Pataugas. Et quand c'est fini, tu flanques ton coton à la poubelle. Et j'ai même mis au point la poubelle. En plastoc, pour imprimer une marque vraiment personnelle à mon invention !
Ah, ça alors, madame Lulu, c'est fort, qu'elle te m'a envoyé l'encensoir, Aline. Bien sûr, que j'y ai répondu, surtout que j'ai dû travailler en apnée. Et vous savez pas ce qu'elle te nous a sorti, la sacristine : oh ! ça doit vous aller bien, les apnées, roulée comme vous êtes ... où c'est que vous les faites faire ?

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